Football Algérien

Il remet en cause la formation en Algérie  Ibrir : « Une vrai DTN, ça n’a jamais existé en Algérie »

L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale de football des U-17, vice-championne d’Afrique en 2009, Otmane Ibrir, a justifié les éliminations en cascade des équipes de jeunes par l’absence d’une vraie Direction technique nationale (DTN). « Il faut d’abord et avant tout mettre en place une vraie Direction technique nationale, chose qui n’a jamais existé en Algérie ! Cette DTN doit être composée par des gens compétents. Ils doivent, en premier lieu, faire un diagnostic de la situation. S’en suivra une vision à long terme du développement de notre sport de la base au plus haut niveau. Plus concrètement, cette DTN doit avoir un plan d’action pluriannuel avec des échéances précises et des moyens matériels et financiers à la hauteur des ambitions du plan », a-t-il affirmé dans un entretien accordé au site sportif La Gazette du Fennec.

Sous la houlette d’Ibrir, l’équipe nationale U-17 avait réussi une belle performance en atteignant la finale de la CAN-2009 disputée en Algérie, ce qui lui avait permis de se qualifier pour le Mondial de la catégorie, disputé la même année au Nigeria. « Avant de parler de formation des jeunes, il faut d’abord structurer le football algérien afin que tout le monde, à tous les niveaux du pays, travaille dans le même sens. Il faut aussi assurer une formation de qualité des éducateurs qui auront la charge de cette formation des jeunes. C’est seulement en remplissant ces deux premières étapes qu’on pourra réellement aborder la formation des jeunes. Il faudra alors se mettre au travail en sachant que le processus est long et demande un souci réel de l’excellence : souci du détail, souci de progresser, souci de rester à jour », a-t-il ajouté.

Le fils de l’ancien gardien de but de la glorieuse équipe du FLN, a critiqué la politique prônée par les responsables des clubs, tout en déplorant « le manque de vision ». « En Algérie, on manque de vision et le court terme est roi ! Plusieurs de nos décideurs sont pour la plupart des flambeurs qui aiment les raccourcis et le gain rapide. Ils sont prêts à investir gros… dans le court terme ! Bâtir sur le long terme ne les intéresse pas. Leur devise, l’adage algérien : « Laisse-moi vivre aujourd’hui, tue-moi demain ». Les exigences pressantes de la « rue » et la complicité de certains médias en recherche quasi-permanente de sensationnel n’aident pas la cause. Nous on préfère « recruter » et continuer de dépendre du travail des autres ».
Quatorze ans après avoir quitté l’Algérie au terme du parcours de l’Algérie au Mondial nigérian des U-17, Ibrir est revenu au Canada.

« Début novembre 2010, je suis retourné au Québec. J’ai repris le même poste que j’avais laissé en juillet 2006 (date de mon retour en Algérie pour travailler avec la FAF), à savoir Directeur technique régional dans une région d’une quinzaine de clubs, environ 11 000 jeunes et 1 200 entraîneurs. Je suis toujours en poste. Il y a environ 2 ans, j’avais aussi assuré l’intérim (8 mois) comme entraîneur de l’équipe réserve du club professionnel du FC Montréal (MLS, ex-Impact Montréal ». Enfin, Ibrir (59 ans) s’est montré disposé à revenir travailler au pays.
« Si la FAF me propose un mandat à long terme au niveau de la DTN, j’étudierais la proposition avec beaucoup d’intérêt ».

Mohamed. M

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