Max Verstappen a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes concernant le calendrier croissant de la F1, qui atteindra un pic de 24 courses l’année prochaine et impliquera près de 200 000 miles de voyages en avion malgré des efforts modestes pour réduire son empreinte.
Un double rendez-vous à Bahreïn et en Arabie saoudite lancera la saison record de la F1, suivi de quatre événements distincts en Australie, au Japon, en Chine et à Miami, ainsi que de deux « triples week-ends » plus tard dans l’année. De plus, la F1 a ajouté jusqu’à six courses sprint par saison, ce qui exerce une pression supplémentaire sur le personnel de l’équipe. Dans une interview accordée au journal néerlandais De Telegraaf, Verstappen a déclaré que la soif incessante de croissance de la F1 le poussait parfois à se demander si cela valait la peine de rester impliqué. Il a exprimé son inquiétude pour le sport qu’il a toujours aimé, mais seulement dans une certaine mesure. Verstappen a expliqué qu’il n’était pas complètement opposé au changement, mais il a souligné que ces changements devraient bénéficier à la Formule 1.
Le pilote a remis en question la nécessité de changer les choses lorsque tout fonctionne bien. Il a défendu le format traditionnel de qualification et a exprimé que l’argent ne devrait pas être l’élément central des décisions. Verstappen a également abordé la question financière en disant que ce n’était pas uniquement une question d’argent, mais de bien-être et de satisfaction personnelle. Il a expliqué qu’il ressentait parfois le besoin de faire trop de choses et de sacrifier d’autres activités qu’il aimait, et à se demander si tout cela en valait la peine. Il a mentionné que sa critique des coûts humains imposés par la F1 ne se limitait pas au nombre de courses, mais englobait également toutes les activités supplémentaires hors-piste liées à son travail. Il a souligné qu’il perdait environ un mois par an en raison des activités de marketing intensives de Red Bull.
Interrogé sur la possibilité de quitter la F1 avant la fin de son contrat actuel en 2028 si Red Bull n’atteignait pas les nouvelles réglementations de 2026, Verstappen a répondu que les circonstances devraient être vraiment défavorables pour qu’il prenne une telle décision. Il a exprimé sa confiance en l’équipe et en ses collègues, estimant que même s’il ne s’attendait pas à une régression majeure de l’équipe, il était possible que les résultats ne soient pas aussi compétitifs qu’il l’espérait. Dans ce cas, il a admis qu’il préférerait peut-être arrêter ou explorer d’autres options que de rester au milieu du peloton pendant plusieurs années. Cependant, il a ajouté qu’il n’anticipait pas une telle situation.
Djaffar KHODJA
