Leader du groupe A depuis quelques journées, le CRB Mila a déjà assuré sa place pour la phase des play-offs.
Par Farès ROUIBAH
À cinq journées de la fin de la première partie de la saison, la lutte s’annonce serrée pour la première place du groupe. Cependant, pour le coach du CRBM, Ali Benlecheb, le plus important, c’est de bien préparer les joueurs, surtout avec les multiples arrêts de la compétition dont le dernier en date a été dicté par l’organisation des assemblées générales ordinaire et élective de la Fédération algérienne de handball, qui ont vu l’élection de Mourad Boussebt nouveau président de la FAHB. « Je ne vous cache pas que les arrêts qu’a connus la compétition cette saison ont perturbé mon équipe. Ça casse le rythme et c’est difficile dans ce cas de rester sur une bonne dynamique. Déjà que la forme d’un athlète peut s’affecter s’il ne s’entraîne pas durant 48 heures, que dire si vous restez sans entraînement pendant une dizaine de jours. C’est difficile de ne pas avoir de matchs amicaux pour garder une certaine forme compétitive des joueurs. Mais bon, on n’a pas trop de choix. On doit faire avec », nous a-t-il dit, d’emblée. En concurrence avec le MBBA, l’ESAT et, à un degré moindre, la JSS pour la place de leader du groupe A, notre interlocuteur a affirmé que son groupe est décidé à tout faire pour aller jusqu’au bout, bien qu’il affirme que le plus dur reste à faire durant les play-offs. « On est premier du groupe, à un point de notre poursuivant direct. Nous sommes déjà assurés de jouer la prochaine phase. C’est le plus important pour nous. C’est la cinquième saison que le CRBM sera présent aux play-offs. Nous avons terminé à la cinquième place la saison dernière. Notre ambition est d’aller plus loin et d’obtenir un meilleur classement. Sincèrement, le problème, c’est que le club est confronté à une situation délicate sur le plan financier. Je vous cite l’exemple du départ de Rédha Bendasse qui est allé jouer chez le HBC El-Biar. J’aurais aimé que le club le garde, car c’est un élément qui avait une grande importance dans l’équipe. Cependant, il a eu une bonne offre qu’il ne pouvait pas refuser. C’est dans son intérêt, sur le plan personnel et sportif. On ne pouvait pas lui refuser une telle opportunité. On lui souhaite que du bien. C’est un enfant du club et qui mérite qu’il soit considéré à sa juste valeur », a ajouté le coach Ali Benlecheb, et d’enchaîner : « Sur le plan technique, je dirais que toutes les équipes se valent et ont leurs chances pour aller chercher les trophées. Ça se joue sur quelques détails. De toutes les manières, nous comptons jouer nos chances jusqu’au bout », a encore ajouté le technicien du club de Mila pour la troisième saison consécutive.
Bouguerra y croit !
« Avec le CRBM, j’ai fini 7e au Championnat d’Afrique masculin des clubs vainqueurs de coupe. La saison passée, on a terminé cinquième au classement à l’issue des play-offs. Pour cet exercice, j’ambitionne de réaliser de bonnes performances et pourquoi pas aller chercher un titre. Ce qui va peut-être nous en empêcher, c’est le volet financier, qui peut nous jouer un mauvais tour. On espère trouver l’aide et le soutien nécessaires pour pouvoir offrir à ce club un titre et donner de la joie à la population de la wilaya de Mila », a-t-il enchaîné un peu plus loin. Par ailleurs, interrogé sur l’élection de Mourad Boussebt comme nouveau président de la FAHB, le président du CRBM, Naïm Bouguerra, a indiqué que c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour la petite balle algérienne, en espérant qu’elle retrouvera son lustre d’antan. « Je tiens d’abord à féliciter Mourad Boussebt pour son élection à la tête de la FAHB. C’est un ancien international, qui connaît très bien cette discipline. On œuvrera ensemble à redonner au handball algérien son lustre d’antan. C’est vrai que ça ne sera pas une mission facile, mais avec l’aide et le soutien de tous, on peut y arriver. Il va commencer un processus de renouveau, comme initié par son excellence le président de la République, qui a ordonné, il y a quelques semaines, la reconstruction de cette discipline de manière scientifique, correcte et moderne, avec la participations des compétences locales et étrangères, tout en affirmant la disponibilité de l’État à mettre les moyens financiers nécessaires pour accompagner cette nouvelle ère et permettre au handball algérien de retrouver son lustre d’antan qui a fait la fierté de tous les Algériens », a-t-il conclu.
