Fatima Fredj avait pour mission de ramener le club de l’US Ben Aknoun sur le sentier du succès, mais aussi de réussir dans un milieu toujours dominé par les hommes. Fatima Fredj est la seule entraîneuse en chef du club féminin de l’US Ben Aknoun parmi les 16 équipes qui évoluent en Championnat national cette saison (2024-2025).
Pour elle, le volley-ball n’est pas seulement une passion, mais aussi un bonheur, au vu de toutes les connaissances accumulées tout au long de sa carrière. Elle nous en parle dans cet entretien qu’elle a bien voulu nous accorder.
Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Fatima Fredj, née le 24 décembre 1981, je dispose du diplôme d’entraîneur 2e degré international en volley-ball, du diplôme d’entraîneur international en beach-volley, d’un diplôme d’esthéticienne en volley-ball, je suis conseillère en sport, option volley-ball, j’ai un master d’entraînement d’élite, un diplôme fédéral FAF, et je suis également préparateur physique. En 2024, j’ai eu mon doctorat en préparation physique des sportifs, à Institut de l’éducation physique et sportive de Dely Ibrahim, Alger.
Y a-t-il un secret pour devenir un bon athlète ?
Dans le volley-ball, rien n’est plus important que les bases. Par exemple, le corps et le rythme pour les débutants. Travailler les bases, cela permet de développer de grandes qualités chez les pratiquants de cette discipline. Sans les bases et une pratique sérieuse et régulière, il ne peut y avoir de résultats, car seule l’efficacité compte. Pour cela, il faut une bonne condition physique et une véritable connaissance de soi. Le respect est également l’un des premiers principes que nous devons suivre pour que la vie en société soit possible, le fair-play et le respect de l’adversaire sont les bases de tous les sports.
Comment avez-vous commencé le volley-ball ?
Mon premier sport, c’était le volley-ball dans lequel j’ai eu ma première licence à l’âge de 15 ans, en cadette, dans le club de l’Étoile de Sétif (ESS), de 1996 à 1998. Par la suite, je suis devenue entraîneuse des minimes et des cadettes au sein du club CASA Mohammadia (Alger). Joueuse et entraîneuse au club du RIJA Alger, j’ai intégré le club Ghalia de Chlef 2004/2008 où j’ai réussi à obtenir plusieurs titres, à savoir la Coupe d’Algérie, deux fois finaliste, et deux fois vice-championne d’Algérie. Par la suite, j’ai été entraîneuse en chef avec le club HMVB (Hassi-Messaoud) où j’ai réussi l’accession en Super division. Cette accession était historique pour un club du sud algérien. Actuellement, je suis entraîneuse pour la deuxième saison dans le nouveau club de Ben Aknoun (USBA).
Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter ce nouveau challenge ?
Tout d’abord, la perspective de travailler avec une équipe féminine représente pour moi une immense et belle opportunité. Travailler avec les filles est une belle expérience enrichissante et peut encore contribuer à ma croissance en tant qu’entraîneuse. Ma passion pour le volley est une des ressources précieuses dont je peux continuer à tirer profit. Ensuite, faire partie du staff d’une équipe qui joue en Nationale 1 est une opportunité exceptionnelle, chacun apportant ses propres compétences et expériences au service de l’équipe. Enfin, pouvoir contribuer au développement des joueuses de l’USBA est une motivation, ainsi que de travailler avec des joueuses talentueuses et déterminées, les aider à progresser sur les plans individuel et collectif et les soutenir dans leur parcours.
Comment avez-vous entamé la reprise des entraînements ?
Vu que nous n’avons pas de salle pour nous entraîner, nous avons eu une reprise tardive. Cette mise en route va être suivie d’un programme axé sur le physique à raison de deux séances par semaine. Par la suite, on va entrer dans les exercices pour améliorer la technique qui est importante en volley-ball, trouver l’inspiration sur la façon d’entraîner, maîtriser les techniques et pouvoir les appliquer lors des séances d’entraînement. La mise en jeu est une compétence cruciale au volley-ball, ce qui implique un placement précis. Un bon passeur doit avoir des mains souples, une prise de décision rapide et une bonne compréhension des préférences de chaque attaquant. Les passeurs sont souvent considérés comme les meneurs de jeu de l’équipe, coordonnant l’attaque et créant des occasions de marquer.
Comment se présente pour vous la nouvelle saison ?
L’essentiel va être de construire une équipe compétitive, sachant que la saison qui arrive va être beaucoup plus difficile. L’an dernier, nous avons joué aux play-downs. Pour la reprise de la saison 2024-2025, il va falloir confirmer, je suis pourtant confiante, avec notre jeune effectif, nous allons jouer de manière différente. Tout cela n’empêche pas le club d’afficher de grandes ambitions pour cette année, la première étant de jouer les play-offs en fin de saison.
Propos recueillis par Abdallah Guessoum