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« Nous œuvrons pour le développement des différents arts martiaux »

Ameur Khedim, maître en taekwondo, hapkido et karaté :

Ameur Khedim a débuté la pratique sportive par le judo et le karaté do, et s’est perfectionné en kung-fu, en hapkido et, plus tard, en karaté todokai. Il a fortement œuvré pour le développement des arts martiaux dans le pays. Il est le fondateur du taekwondo et du hapkido à l’Ouest et fera partie des membres fondateurs de la Fédération algérienne de cet art martial.

Détenteur d’un diplôme d’entraîneur international, Ameur Khedim encadre des athlètes universitaires depuis près de 15 ans. Avec une parfaite connaissance des règlements, il est également détenteur de deux diplômes d’arbitre de classes A et B, respectivement en Kyorugi et Poomsae, et organise des stages et des séminaires. Il est aussi coach au club OTOPUS. Actuellement, il est en stage en Corée pour un passage de grade 6e dan et pour un autre stage de 15 jours, pour un diplôme de master en taekwondo.

Planète Sport : Un aperçu sur vos débuts sportifs ?
Ameur Khedim : J’ai débuté très jeune la pratique sportive. Tout d’abord par le judo, à la salle GMO de Sidi Lahouari, puis j’ai opté pour le karaté shotokan, une discipline très populaire à Oran durant les années 70. En 1980, j’ai rejoint la salle de maître Hasni Saada, où j’ai poursuivi mon apprentissage en kata et kumité. J’ai toujours aimé les arts martiaux, depuis mon jeune âge, grâce à ma mère vietnamienne. J’ai un frère, qui est champion de Viet vo dao, un art martial vietnamien. Mes débuts, c’était à l’époque de Bruce Lee, l’idole des jeunes. Je me suis spécialisé en nunchaku, un fléau utilisé comme arme de combat de façon artistique dans différentes écoles et disciplines d’arts martiaux d’origine asiatique.

Vous découvrez également le monde du kung-fu, comment cela s’est fait ?
Après avoir acquis une certaine réputation, le grand maître Boumediene Reguiba, à la recherche de pratiquants des arts martiaux expérimentés, m’a proposé alors de le rejoindre dans la perspective du lancement du kung-fu à Oran. Je n’ai pas hésité un seul instant vu que c’était toujours un plus pour moi. J’ai donc découvert cet art martial avec le fondateur de « Reguiba Do ». Mais toujours est-il que je suis resté au karaté, avec une pieuse pensée au regretté maître Benmouffok Mimoun. J’ai participé à plusieurs compétitions, dont nationales, en étant affilié au club Kahrif puis au club de la SNTA.

Votre expérience dans les arts martiaux vous a permis d’enseigner à l’université d’Oran où vous avez formé de nombreux athlètes universitaires, n’est-ce pas ?
Au départ, j’ai intégré l’université d’Oran pour exercer en qualité d’employé. Mais vu mon expérience dans les arts martiaux, on m’a alors vite affecté au service des activités culturelles et sportives, pour encadrer les athlètes universitaires en aïkido, kung-fu et karaté durant 12 années, et jusqu’à ce jour. Nos équipes universitaires durant cette période ont décroché plusieurs titres nationaux, en taekwondo depuis 2004, année du lancement de cette discipline à l’université. Notre première participation en taekwondo, c’était à Tizi Ouzou en 2005, à l’occasion d’un Championnat national universitaire, où on a décroché le titre national grâce à l’athlète féminine Hamadi Hanane. Aujourd’hui, je suis en Corée pour le passage du 6e dan et pour un autre stage de 15 jours pour le diplôme de master de taekwondo.

Vous êtes aussi fondateur du hapkido à l’ouest du pays et l’un des membres fondateurs de la Fédération algérienne de la discipline, un petit mot sur ça ?
Après avoir installé le taekwondo à Oran en 2004, tout ce qui avait trait aux arts martiaux m’intéressait. En étant au taekwondo, j’ai fondé un autre art martial au niveau de l’Ouest, le hapkido, un art martial de self défense. Par la suite, j’ai fait partie des membres fondateurs de la Fédération algérienne de hapkido à Béjaïa, en 2016. J’ai aussi participé à la fondation de la Fédération nationale du todokai en 2019, un art martial dérivé du karaté traditionnel fondé par le maître japonais Toru Yamaguchi. On avait enregistré dans toutes ces disciplines des champions. En todokai, un champion, en l’occurrence Daoudi Yacine, en taekwondo, plusieurs champions nationaux et internationaux.

Vous avez aussi côtoyé et connu de grands maîtres des arts martiaux, racontez-nous un peu ?
J’ai eu l’occasion d’être présent à des tournois et autres manifestations d’arts martiaux avec la participation de maîtres coréens et japonais, de même qu’à des stages dont celui qui a été encadré par le grand maître coréen Ji Han Jhi, 10e dan, le principal réformateur du hapkido et le fondateur du Sin Moo Hapkido, qui a tourné le film Le Jeu de la mort avec Bruce Lee. J’ai eu l’honneur de recevoir de ses mains un diplôme au cours d’un stage. J’ai connu et côtoyé également d’autres grands maîtres, dont le turque Sukru Kinatas (Hapkido Waha) et Min Hak Seo (Poom Sea).

Propos recueillis par N.E

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