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World Boxing accélère furieusement le pas 

Pour avoir la reconnaissance du CIO     

Plus de temps à perdre pour World Boxing. La nouvelle instance de la boxe, lancée en avril 2023 avec l’ambition de remplacer l’IBA au sein du mouvement olympique, s’organise et se structure. Avec une idée fixe, élevée au rang de priorité : convaincre le CIO de lui accorder sa reconnaissance.
Son nouveau pas en avant en est l’illustration. World Boxing a annoncé via un communiqué, jeudi 26 septembre, la création d’une commission olympique. Sa mission : renforcer les relations avec le CIO pour tenter de sauvegarder la place de la boxe dans le programme des Jeux de Los Angeles 2028. Jusque-là, rien de très inattendu. Muscler sa gouvernance par la création d’une commission olympique tombe sous le sens pour une organisation dont l’ambition est la même depuis le premier jour : sauver l’avenir de a boxe aux Jeux d’été. Mais le timing, et surtout le choix du président de ladite commission, en disent long sur la volonté de World Boxing d’accélérer furieusement le pas.
L’instance a choisi un grand nom de la boxe : Gennadiy Golovkin. Médaillé d’argent aux Jeux d’Athènes en 2004, le Kazakh s’est ensuite illustré dans les rangs professionnels, où il a été double champion du monde chez les poids moyens. Il préside actuellement le Comité national olympique du Kazakhstan.
Ses états de service, passés et actuels, plaident pour lui. Gennadiy Golovkin aura ses entrées au CIO, au moins en sa qualité de président d’un comité national olympique. Tout sauf anecdotique.
La priorité, préserver la boxe comme sport olympique 
« Pour moi personnellement, mais aussi pour l’ensemble du monde sportif, il est important de préserver la boxe comme sport olympique, et ce sera ma première priorité, a-t-il expliqué dans un communiqué. J’ai également l’intention de travailler en étroite collaboration avec le CIO sur les questions relatives à l’engagement de la boxe envers les valeurs olympiques que sont l’honnêteté, l’équité et la transparence. Je suis convaincu que, grâce à des efforts conjoints, nous serons en mesure de donner à la boxe un nouvel élan pour son développement. Mais il reste encore beaucoup à faire.» Précision d’importance : le Kazakhstan n’a pas rejoint World Boxing. Pas encore. Mais son adhésion, et son départ de l’IBA, ne devraient pas tarder. L’instance internationale explique dans le même communiqué que la fédération de boxe du Kazakhstan a déposé une demande officielle pour rejoindre ses rangs. Il ne fait aucun doute qu’elle sera acceptée. Avec cette nouvelle adhésion, World Boxing comptera 45 fédérations nationales membres. Elle ajoutera à sa liste un nouveau pays asiatique.
Le timing ? La création de la commission olympique, le choix de Gennadiy Golovkin pour en assurer la présidence, et le ralliement à venir de la fédération de boxe du Kazakhstan, interviennent au moment où l’Asie continue de débattre sur sa possible adhésion à World Boxing. La Confédération asiatique de boxe (ASBC) s’est réunie le 31 août en congrès extraordinaire en Arabie saoudite pour soumettre la question au vote de ses pays membres. Non sans surprise, il a été décidé à l’issue du scrutin (21 voix contre 14) de rester fidèle à l’IBA.
L’affaire semblait pliée et le débat clos. Mais, preuve du contraire, l’ASBC a décidé de convoquer un nouveau congrès extraordinaire pour remettre le sujet sur le tapis. Il doit se tenir le 23 novembre à Bangkok.
Un vote sera organisé, avec la même question. Il n’est pas acquis que le résultat sorti de l’urne soit identique au premier.
World Boxing le sait : le temps presse. Interrogé le mois dernier en conférence de presse, à la fin des Jeux de Paris 2024, Thomas Bach a laissé entendre que la décision de maintenir ou non la boxe au programme des Jeux de Los Angeles 2028 serait prise au premier trimestre 2025. Elle pourrait même être soumise à l’approbation de la 143ème session, organisée du 18 au 21 mars en Grèce. Il resterait donc un peu moins de six mois à World Boxing, à son président Boris van der Vorst, et au Kazakh Gennadiy Golovkin, pour étoffer leurs effectifs, obtenir la reconnaissance du CIO et assurer l’avenir olympique de la boxe. Ça parait bien peu.
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