Football Algérien

Quel modèle économique pour nos clubs ?

Actuellement, le football en Algérie et au lieu qu’il soit partie prenante d’équation économique, ne vit qu’à travers l’aide financière des pouvoirs publics sous forme de subventions allouées aux clubs, à vrai dire, un assistanat sous forme de sponsoring. Une situation qui a engendré des dépenses financières dépassant tout entendement, sans aucune contrepartie en termes de rentabilité et d’attraction, pesant lourdement sur les caisses de l’Etat.

A titre d’exemple, au niveau mondial, l’économie du football représenterait 5 milliards d’euros de chiffres d’affaires en France et 400 milliards d’euros dans le monde, sur l’ensemble des activités liées d’une manière directe ou indirecte à cette discipline. Selon une étude réalisée par le cabinet Ernst & Young, chaque footballeur générerait en moyenne 32 emplois. La filière football – clubs, prestataires et fournisseurs, employait en moyenne 34 815 personnes à temps plein. En France, les joueurs représentent 0,005% des emplois privés, mais rapportent 0,30% des impôts sur le revenu, soit 60 fois plus que leur poids démographique. A titre d’exemple et selon les responsables du club phare de la capitale française, les joueurs du PSG ont réglé près de 40 M€ d’impôts pour la saison sportive 2018-2019, des chiffres similaires sur l’échelle européenne ont été aussi communiqués à travers une étude réalisée par l’agence Euromericas Sport Marketing. Que dire alors de l’éveil du continent asiatique pour le ballon, dont le chiffre d’affaire est aussi impressionnant pour son apport à l’économie.

Management, communication et marketing, le trio indissociable
De cela, on doit se poser la question, quel sera le modèle de gestion économique à suivre pour que le sport-roi en Algérie puisse avoir l’envol souhaité et assurer son apport à l’économie ? Permettant à la fois aux clubs d’assurer leur autonomie financière. En plus de ses valeurs à caractère socio-culturelles, si on souhaite que tout le football en Algérie parvienne à atteindre ses objectifs sur le plan de performance à l’échelle internationale, mais aussi jouer son rôle comme un acteur productif, une nouvelle lecture est donc indispensable pour le rebâtir sur de nouvelles bases. Le concours des opérateurs économiques, les spécialistes dans le management et le marketing, ainsi que celui des institutions d’Etat sont indispensables pour ce grand projet. Pour cela, une journée d’étude s’impose pour débattre tous les problèmes relatifs au financement du football en présence de toutes les parties, à savoir les pouvoirs publics, fédérations sportives et des experts dans le volet économique sous toutes ses formes, et ce, pour essayer de trouver des solutions concrètes et tracer le modèle économique adéquat pour le problème financier dans lequel se débat le sport algérien.

K. M.

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