Football Algérien

Nos clubs ont raté la transition de l’amateurisme au professionnalisme

Avec l’avènement du professionnalisme en Algérie, l’élite des clubs de football s’est convertie en société par action, tout le monde se posait la question : « Le football est-il une entreprise comme les autres ? ».  Définir le club de football professionnel comme une entreprise suppose de le saisir comme une organisation à but lucratif combinant le travail et le capital afin de produire des biens ou des services marchands dans le but de réaliser des profits. On est alors très loin du sport associatif, à but non lucratif et fondé sur des valeurs et le partage d’une passion.
Nous n’allons pas demander s’il est logique de comparer le club professionnel et l’entreprise, mais on se contente simplement de rappeler que les clubs structurent de plus en plus leur communication autour de dispositifs habituellement utilisés par les entreprises. Cela passe notamment par la mise en place d’une stratégie de communication qui se construit largement par les « relations presse » traditionnelles, mais aussi par les médias numériques, ainsi que les opérateurs économiques, pour assurer une mise en place d’un plan de gestion et de marketing efficace. Cette stratégie accompagne deux mouvements, la relocalisation et la diversification. Tous deux renvoient aux efforts des clubs pour repositionner leur offre de spectacles sportifs sur le plan territorial, mais aussi à l’étranger.
Le repositionnement, une nécessité 
Pour les clubs à grande notoriété, il s’agit avant tout de toucher un public local et de se réimplanter à travers l’ensemble du territoire national. En effet, depuis les années 1980, la professionnalisation du football dans le monde, la marchandisation, la spectacularisation et la médiatisation ont transformé le football moderne, son image et ses publics. Forts d’une communauté algérienne nombreuse à l’étranger, ces clubs seront appelés dans ce registre à développer des stratégies sur le plan international. La relocalisation est donc une nécessité pour repositionner leur identité et l’image du club à partir de référents territoriaux, puis pour attirer des publics qui consomment les produits dérivés du club et animent les matchs. En somme, nos clubs doivent impérativement se remettre en cause et avouer l’échec de leur transition de l’amateurisme au professionnalisme.
K. M.

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