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Comment Verstappen est devenu le roi de la F1

Il prendra son 200e départ en Grand Prix à domicile

Le pilote néerlandais s’apprête à franchir un cap symbolique, en disputant son 200e Grand Prix ce dimanche, justement lors de la course à domicile à Zandvoort, où il a triomphé lors des trois dernières éditions.

Depuis son arrivée en F1, Max Verstappen a fait sensation. À l’époque, l’idée qu’un jeune homme de 17 ans, sans même le permis de conduire, puisse être autorisé à courir suscitait la controverse, certains craignant qu’il ne mette en danger sa sécurité et celle des autres. Mais ceux qui connaissaient Max et ses prouesses en karting n’avaient aucun doute quant à la décision inédite de Helmut Marko, le dénicheur de talents de Red Bull, de lui offrir un contrat pour courir avec Toro Rosso après une seule saison en monoplace en F3. Dix ans plus tard, avec trois titres mondiaux et 61 victoires à son actif, le phénomène néerlandais s’apprête à disputer son 200e Grand Prix ce dimanche, lors de la course de Zandvoort, cette arène où il a triomphé ces trois dernières années.

Le cyclone Verstappen
Il est indéniable que ceux qui ont parié sur lui en 2015 ont eu une vision éclairée, surclassant la concurrence de Toto Wolff et Mercedes. Dès ses débuts, Verstappen s’est imposé avec la force d’un cyclone, bouleversant les règles du jeu. Il a défié les grands sans aucune crainte, avec cette audace devenue la marque de son caractère, renversant ainsi les hiérarchies établies. Lors de sa deuxième saison, après avoir été promu chez Red Bull en cours d’année, il a remporté le Grand Prix d’Espagne, devenant à 18 ans le plus jeune vainqueur de l’histoire de la F1. La suite fait partie de l’histoire. Une ascension fulgurante qui l’a mené à marquer de son empreinte cette décennie, dérobant le titre mondial à Lewis Hamilton.

Une domination sans partage
L’agressivité en piste est restée une constante dans le style de pilotage de Verstappen. Quelques erreurs au début, dues à un excès de fougue, mais aussi des dépassements légendaires et des remontées spectaculaires, avec une Red Bull qui, jusqu’en 2020, n’était pas la meilleure voiture. Qui pourrait oublier sa manœuvre sur Nico Rosberg à l’extérieur du « S » de Senna à São Paulo sous une pluie battante, ou encore son premier tour en Chine en 2017 où il a dépassé neuf voitures ? Mais c’est le duel acharné avec Hamilton pour le titre de 2021, dans l’un des championnats les plus disputés de l’histoire, qui a propulsé « Super Max » dans une autre dimension. Après ce triomphe, bien qu’entouré de polémiques, le prodige néerlandais a entamé une domination toujours ininterrompue, pilotant avec une précision robotique à chaque instant. Un caractère d’acier, forgé par son père, l’ancien pilote Jos Verstappen, durant ses années en karting sous une discipline de fer, garde Max toujours focalisé sur la victoire. « Il est du genre à piloter sur simulateur dans sa chambre la nuit, à conduire en F1 le jour, et à piloter des voitures GT3 pendant les vacances d’été », a déclaré le pilote néerlandais Tim Coronel. Ce dimanche, devant le roi Willem-Alexander, son ami et supporter, il tentera de remporter un quatrième succès consécutif au GP des Pays-Bas, pour renouer avec la victoire après quatre courses où il a dû céder face aux McLaren de Norris et Piastri, ainsi qu’aux Mercedes de Hamilton et Russell. Gagner son 200e Grand Prix et à domicile de surcroit, comme l’avait fait avant lui Michael Schumacher au Nürburgring en 2004, serait un nouvel exploit à inscrire au palmarès de Max.


Amayas LAAZIB

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