Tennis

Tsitsipas revit dans son jardin de Monte-Carlo

Vainqueur facile de Ruud en finale, le Grec a remporté son troisième Masters 1000 sur la terre battue monégasque. Ce nouveau succès dans son tournoi favori conclut une semaine parfaite, à un mois de Roland-Garros.
Le prince de Monte-Carlo, c’est lui. Encore loin des onze succès glanés sur le Rocher par le roi de la terre battue Rafael Nadal (entre 2005 et 2018), Stefanos Tsitsipas s’est offert, dimanche passé, face à Casper Ruud, un troisième sacre en Masters 1000 sur les bords de la Méditerranée. Une victoire acquise avec autorité, en deux sets (6-1, 6-4), qui rappelle à tout le monde que le Grec adore évoluer sur l’ocre, sa surface favorite. Dans la foulée de sa première balle de match convertie, ses quelques secondes passées allongés sur la terre battue puis ses larmes non dissimulées en disaient long sur son bonheur retrouvé.
Vainqueur de son troisième titre à Monte-Carlo, Stefanos Tsitsipas est entré dans l’histoire du tournoi dimanche. Seuls des champions marquants des générations précédentes ont réussi un tel exploit. Sur terre battue, le Grec s’impose même comme un joueur majeur ces dernières années, alors même qu’il n’a pas encore remporté Roland-Garros.
La statistique lui donnera peut-être du courage dans sa quête du Graal. En s’imposant sur le Rocher une troisième fois en quatre ans dimanche, Stefanos Tsitsipas a intégré un club très fermé et prestigieux car seuls quatre joueurs, tous titrés en Grand Chelem, avaient fait aussi bien ou mieux que lui à Monte-Carlo précédemment dans l’ère Open. Le Grec accompagne désormais Ilie Nastase (3 titres), Björn Borg (3), Thomas Muster (3) et évidemment Rafael Nadal (11) dans le prestigieux livre d’histoire du tournoi monégasque.
A 25 ans, Tsitsipas est encore jeune et s’il n’aurait « jamais imaginé gagner trois fois » ce tournoi, selon ses propres mots, il aura donc encore le temps de devenir seul dauphin de l’ogre de l’ocre majorquin au palmarès. Mais contrairement à Borg, Nastase, Muster et Nadal, le Grec n’a donc jamais été consacré à Roland-Garros, tombant face à Novak Djokovic en finale en 2021. D’ailleurs, il n’a pas non plus réussi à glaner d’autres Masters 1000 sur terre, aussi surprenant que cela puisse paraître : il a échoué en finale à Madrid et à Rome respectivement, en 2019 et 2022.

100 victoires sur terre et le 2e plus prolifique depuis 2020

Reste que sur ses 11 titres, près de la moitié (5) ont été décrochés sur ocre, dont les 3 seuls en Masters 1000. En s’imposant dimanche, Stefanos Tsitsipas a aussi déjà décroché sa 100e victoire sur la surface, ce qui fait de lui le 6e joueur né en 1990 ou après à combiner au moins 100 matches gagnés sur terre et sur dur (197) après Dominic Thiem, Alexander Zverev, Casper Ruud, Diego Schwartzman et Pablo Carreño Busta.
Mieux : depuis le début de la saison 2020, le Grec est le deuxième joueur à avoir le plus gagné sur brique pilée avec 74 victoires derrière Casper Ruud et ses 98 succès (mais en 37 tournois contre 21 à Tsitsipas). Il ne devance néanmoins Carlos Alcaraz que de 8 victoires, alors que celui-ci n’a émergé sur le circuit ATP qu’en 2021. Novak Djokovic n’a remporté que 58 matches sur la surface pendant cette période mais 24 à Roland-Garros seulement (2 titres et une finale dans l’intervalle), ce qui en dit long sur la capacité du Serbe à donner le meilleur de lui-même en Grand Chelem. Tsitsipas aimerait s’en inspirer à coup sûr.

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