Cette troisième journée, comme les deux précédentes, a été marquée par des scores fleuves : +80 pour le GSC face à l’EIA, +46 pour l’USMA contre le WRAB, +48 pour l’USAB face au CRAM. Ces chiffres confirment une tendance inquiétante : la compétition souffre d’un déséquilibre flagrant. Les causes sont multiples. D’un côté, les clubs structurés, comme le GSC, l’USMA ou encore le HDM, disposent de moyens conséquents, d’effectifs étoffés et d’une meilleure préparation physique et tactique. Ils peuvent compter sur une continuité dans leur encadrement technique et sur des joueuses expérimentées. De l’autre, plusieurs formations — souvent issues de petites structures locales — peinent à rivaliser. Le manque d’infrastructures adaptées, les difficultés de recrutement, la préparation irrégulière et des budgets limités expliquent en partie ces écarts. Cette fracture nuit à l’attractivité du championnat. Lorsqu’une rencontre se solde par un écart de 40, 50 ou 80 points, le suspense disparaît et l’intérêt sportif en pâtit. Si la suprématie des grands clubs reste logique, il devient urgent de réfléchir à des solutions pour réduire ce fossé : meilleure répartition des ressources, accompagnement des petites équipes et, surtout, investissement accru dans la formation des jeunes joueuses. En attendant, les cadors continuent de dérouler, et la course au titre semble déjà se dessiner entre le GSC, l’USMA et le HDM, avec en arrière-plan quelques outsiders comme l’USAB ou le MCA, qui espèrent jouer les trouble-fêtes.
Walim Mansouri




