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« Ne jamais se fixer de limites, car tout est possible »

Omar Belkahla, ancien arbitre international :

Omar Belkahla, ex-arbitre international, est un passionné de volley-ball, aujourd’hui âgé de 73 ans. Outre le fait d’avoir pratiqué la discipline pendant plusieurs années, son premier club étant l’USMMC (Maison Carré) maintenant El Harrach, il a officié en tant qu’arbitre aux Jeux Olympiques Barcelone-1992 (Espagne), ainsi qu’au Championnat d’Europe, à Venise (Italie).

Entretien réalisé par Abdallah Guessoum

Omar Belkahla est un homme d’une grande expérience, qui a accumulé un savoir et un savoir-faire énormes tout au long d’une carrière sportive entamée à l’âge de 15 ans. Sollicité par nos soins, il nous en parle dans cet entretien qu’il a bien voulu accorder à Planète Sport.

Voulez-vous avoir l’amabilité de vous présenter à nos lecteurs ?
Omar Belkahla, né le 5 mars 1950 à Hussein Dey (Alger), j’ai le niveau universitaire, je suis vice-président de la FAVB et président des commissions d’arbitrage et de sponsoring. Président de la section de volley-ball au NA Hussein Dey. J’ai aussi occupé le poste de directeur des galeries algériennes, à El Harrach. J’ai pratiqué un seul sport, en l’occurrence le volley-ball, dans lequel j’ai eu ma première licence à l’âge de 15 ans. J’ai passé 3 ans dans les catégories des cadets et juniors avec le club de l’USMMC. En 1968, j’opté pour le club NADIT, pour 3 ans également. Et de 1972 à 1977, j’évolue au club NIAD. En tant qu’entraîneur, j’ai réussi à remporter deux fois le doublé coupe-championnat (1978 et 1979) avec le NIAD. Arbitre de wilaya puis fédéral, je deviens arbitre international en 1982. C’est ainsi que j’ai participé au Championnat d’Europe, à Venise (Italie), et au Championnat du Monde en Iran. Je suis le seul arbitre international algérien qui ait participé aux Jeux Olympiques. C’était à Barcelone-1992 (Espagne).

Comment est venue votre passion pour l’arbitrage ?
Après avoir pratiqué le volley-ball pendant de nombreuses années, je me suis orienté vers l’arbitrage. C’est quelque chose d’indispensable dans le monde du sport et je trouve ça fascinant. Ce que j’aime particulièrement, c’est le fait de faire en sorte que chaque match se déroule parfaitement bien. L’important dans ce domaine est de savoir se faire respecter pour éviter tout débordement. Quand on débute dans l’arbitrage, il ne faut pas hésiter à distribuer des cartons. En effet, seul le capitaine de chaque équipe a le droit de parler à l’arbitre, et si on laisse d’autres membres d’équipe contester, on se retrouve rapidement dans une situation inconfortable.

Comment êtes-vous venu à l’arbitrage ?
Au tout départ, j’ai commencé car la Ligue de wilaya d’Alger, qui avait besoin d’arbitres. Je n’avais que peu de notions dans le domaine si ce n’est celles que j’avais acquises en tant que joueur. Après une première année, j’ai commencé la formation comme arbitre de wilaya, pour pouvoir officier. Par la suite je deviens arbitre fédéral. En 1982, je me suis mis à rêvais de pouvoir arbitrer un jour dans le haut niveau. Mon but était de faire comme mes aînés dont j’ambitionnais de prendre la place. Le stage international est enfin programmé, en 1982, et j’y étais accompagné de Farid Djemili. Nous validons tous les deux l’examen de passage de grade d’arbitre international, qui s’est déroulé à Rome (Italie).

Depuis votre engagement, votre regard a changé sur l’arbitrage, n’est-ce pas ?
Avant tout, c’est une passion. On découvre, on progresse, on se remet en question chaque week-end. Je n’aurais jamais pensé que cela puisse me procurer autant de plaisir. C’est prenant, hyper passionnant que quand on est compétiteur. C’est une autre manière de voir le volley-ball, et s’il n’y avait pas cette notion de plaisir, je serais resté joueur. En somme, c’est un regard différent sur le volley, sachant qu’il y a plus de choses à prendre en compte. C’est tout simplement passionnant.

Ressentez-vous de la pression sur le terrain ?
J’avais plus de pression quand j’avais débuté qu’aujourd’hui. Il y a certaines choses qu’on a acquises. Outre les aspects technique et physique, il faut travailler le mental. C’est très important. Il faut en effet toujours positiver avant d’entrer dans une salle. Il faut se dire qu’on est là pour diriger, être cohérent sur ce qu’on a à faire et anticiper sur tout ce qui peut arriver. Et puis, quel que soit le niveau, ça reste un match de volley-ball. Pour être performant, un arbitre doit faire les choses sérieusement, mais sans se prendre au sérieux.

Que diriez aux jeunes pour les encourager à la pratique de l’arbitrage ?
Le principal conseil que je leur donnerais c’est de ne jamais se fixer de limites, croire en ses rêves car tout est possible, pour peu qu’on veuille s’investir et qu’on ait envie d’apprendre. Car oui, c’est beaucoup de travail. Ensuite, j’ai toujours tout mis en œuvre pour pouvoir arbitrer le haut niveau. J’ai regardé beaucoup de matchs, regardé et pris exemple sur mes collègues. Les jeunes ne doivent surtout pas hésiter à poser des questions aux arbitres, écouter les conseils et surtout les appliquer. J’ai toujours essayé d’appliquer ce qu’ont pu me dire mes aînés. Je finirais en disant que j’ai rapidement su que je ne serais pas un bon joueur. En tout cas, pas dans le niveau où j’aurais aimé être. Par contre, en arbitrant, on peut côtoyer des gens formidables, des personnes que je n’aurais jamais rencontrées sans l’arbitrage. Merci à Planète Sport de m’avoir donné cette chance de parler de mon expérience et surtout de pouvoir faire la promotion de ma passion pour l’arbitrage.

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