Omnisport

Une compétition riche en enseignements

Retour sur le marathon international du Sahara occidental

Le sport peut-il être un moyen de lutter pour la liberté ? La Fédération algérienne du sport et travail, en étroite collaboration avec la République arabe sahraouie démocratique, a organisé « Le marathon international du Sahara occidental », dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf.

En marge de cette manifestation sportive, le président de la fédération, Abdelkrim Chouchaoui, et sur la demande des responsables sahraouis, a présenté une intervention illustrée par des vidéos sous le thème suivant : « Est-ce que le sport peut aider à l’autodétermination par rapport aux peuples qui luttent contre le colonialisme et devient un facteur de la défense des droits de l’Homme ? »  L’intervenant, dans la foulée, puisqu’on ne lui a accordé que dix minutes seulement pour présenter son exposé, a réparti son discours en deux parties. Au début de son intervention, il s’est appuyé sur des exemples réels, qui ont marqué d’une manière indélébile, non seulement le mouvement sportif international, mais aussi le droit d’existence des peuples sans distinction de leur couleur ou leur race.

Chouchaoui a rappelé à l’assistance qui suivait attentivement, ses explications claires, notamment lorsqu’il a cité le parcours de l’athlète américain, Jessy Owens, qui avait remporté 4 médailles d’or dans les épreuves du sprint et du saut en hauteur, lors des Jeux olympiques de Berlin (1936). D’après l’orateur : « Jessy Owens avait chassé Hitler de la tribune officielle, car le leader allemand ne pouvait guère décerner une médaille d’or à un noir « black ». Hitler prétendait que la race allemande était la supérieure dans le monde. Le leader allemand a préféré donc se retirer et quitter la scène au lieu de remettre la médaille au champion selon l’ordre protocolaire. Sachant qu’à cette époque-là, les droits des noirs n’étaient pas reconnus aux USA, et ce n’était qu’en 1964, l’année durant laquelle le président, J.F. Kennedy avait reconnu l’égalité entre blancs et noirs dans tous les droits et devoirs. Le boxeur américain, Mohamed Ali Clay, a été un autre argument qu’a cité Abdelkrim Chouchaoui. « Mohamed Ali Clay a refusé de participer à la guerre au Vietnam en déclarant : « Je ne vois pas qu’un noir comme moi tue un autre homme que je ne connais pas pour le bénéfice d’un autre homme. »

Le président de la Fédération algérienne du sport et travail (Fast) a ensuite mis en exergue l’expérience algérienne durant la période coloniale, où l’équipe de football du FLN était le porte-drapeau de l’Algérie à l’étranger. « Notre équipe a sillonné le monde pour faire entendre la voix de l’Algérie à l’étranger ». Par ailleurs, l’athlète sahraouie, Hassina, a offert une précieuse médaille d’or dans les épreuves de tennis de table durant le 6e congrès, et l’athlète Warda s’est offerte la médaille d’or dans l’épreuve de boules lors des Jeux africains en Gambie (2023). En conclusion, Abdelkrim Chouchaoui a démontré comment le sport a joué un rôle prépondérant et d’une manière inébranlable dans l’information des autres médias du monde, notamment ceux des pays libres et qui respectent les droits de l’Homme.

Mourad Mellah

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page