En perte de vitesse depuis les JO de Paris, l’avenir de l’IBA est sérieusement compromis. Après le retrait de l’Algérie, suivi par le Japon et pas moins de cinq autres pays, le Comité olympique international a adressé une correspondance à toutes les fédérations nationales de boxe leur exigeant de quitter l’instance chère à Umar Kremlev.
Par K.M.
Sitôt instruit par le CIO, la France est parmi les premiers pays à afficher son intention de se conformer à cette directive, faute de quoi ses boxeurs ne pourront pas disputer les Jeux 2028. Où la boxe ne figurera que si une fédération crédible remplace l’IBA. La World Boxing a déjà gagné du terrain, elle est bien partie donc pour lui substituer. En effet la World Boxing organisera à la fin du mois en cours les championnats du monde de la catégorie espoir aux USA, plus précisément au Colorado. Une assemblée générale des pays adhérent aura lieu durant cette festivité, dans le but de présenter la feuille de route de la nouvelle fédération internationale de la Boxe.
L’Algérie qui s’est retiré de l’IBA, suite à la cabale médiatique orchestrée contre notre championne olympique Imane Khelif a publié sur sa page officielle le communiqué du CIO. La correspondance de l’instance internationale envoyée le 30 septembre à tous les présidents et secrétaires généraux des Comités olympiques nationaux, signée par James Macleod, directeur des relations CNO et de la solidarité olympique, Kit McConnell, directeur des Sports, et Mariam Mahdavi, directrice des affaires juridiques, rappelle que, depuis sa session du 23 juin 2023, elle ne reconnait plus l’IBA, et que cette décision est irrévocable. L’appel interjeté par l’IBA a été rejeté par le Tribunal arbitral du sport TAS, tandis que le Tribunal fédéral suisse a rejeté une demande d’annulation de la décision du TAS.
La World Boxing est bien partie pour prendre le relais
Créé récemment, la World Boxing affiche clairement son aptitude à prendre le relais, étant appuyé déjà par de puissantes fédérations comme les États-Unis et la Grande-Bretagne, organisera ses premiers Championnats du monde pour la catégorie senior, dames et messieurs, en septembre prochain à Liverpool (Angleterre). Ces championnats, seront un véritable test pour la World Boxing, en cas de réussite, que cela soit au niveau de la compétition ou de l’organisation ; elle devrait être reconnu par le CIO et permettre à l’épreuve de boxe, sérieusement menacé ne pas figurer sur la liste des sports des jeux olympiques, d’être représentée à Los Angeles en 2028. A vrai dire, le conflit qui opposait le CIO à l’IBA ne date pas d’aujourd’hui, avant d’atteindre son paroxysme l’année dernière, puisque l’instance de Thomas Bach retenait contre l’IBA plusieurs griefs en matière de gouvernance, En juin 2023, le Comité international olympique avait annoncé qui ne reconnaissait plus l’IBA.
Afin de faire revenir le CIO sur sa décision, l’IBA a tenté de tempérer les ardeurs trois mois avant les JO de Paris, afin de gagner aussi le soutiens des fédérations, faisant part de son intention de verser des primes aux médaillés des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, une dotation qui devrait s’élever à 100 000 dollars pour chaque médaille d’or, 50 000 dollars pour l’argent et 25 000 dollars pour le bronze. Répartissant la récompense en trois parties, la moitié de la prime au boxeur, un quart à son entraîneur et le dernier quart à sa fédération nationale. Toutefois le CIO n’a pas changé sa décision d’un iota, avant de passer à l’action pour demander à toutes les fédérations au début du mois en cours de se retirer de l’IBA. En somme, le temps a fini par donner raison à l’Algérie, une page est tournée et c’est une nouvelle page qui s’ouvre pour la boxe amateur internationale.
K. M.