MOTOSPORTS

La Porsche n°6 s’impose et se rapproche du titre

6 Heures du Fuji : alors que Ferrari et Toyota sombrent

Au Bahreïn, lors de l’ultime manche du Championnat du monde d’endurance, Estre, Vanthoor et Lotterer pourront se contenter de gérer leur avance sur Fuoco, Molina et Nielsen, pour s’assurer la couronne mondiale

La Porsche n°6 a remporté les 6 Heures du Fuji et a pris une option sur le titre mondial Pilotes, tout en reprenant la tête du classement Constructeurs. Kevin Estre, Laurens Vanthoor et André Lotterer n’ont tremblé qu’en raison d’une pression des pneus irrégulière, sanctionnée d’une simple réprimande, ce qui a définitivement déclenché la fête chez Porsche. À mi-course, les Toyota avaient commencé à monter en puissance, comme cela s’était déjà produit à Austin deux semaines plus tôt. Cependant, lorsque les deux Hypercars de la marque japonaise ont tenté de prendre l’ascendant, une voiture de sécurité a été déployée suite à une défaillance technique (problème de boîte de vitesses) de la Lamborghini SC63 n°63, neutralisant ainsi la course. Au redémarrage, une bataille s’est engagée entre la Toyota n°7, en lutte pour le titre, et la Porsche n°5, sans ambition au classement général. Cette dernière, impliquée dès le début de la course dans un accrochage avec Robert Kubica, qui avait manqué son freinage au deuxième tour dans le virage 1, avait entraîné dans sa mésaventure au moins cinq voitures, dont la Ferrari officielle n°51. La Porsche n°5 avait perdu son aileron arrière, mais avait réussi à remonter en tête de course grâce à la voiture de sécurité.

Matt Campbell, à la sortie du virage 1, s’est retrouvé à l’extérieur avant le rapide virage à gauche devant Kamui Kobayashi, qui a commis l’erreur de ne pas lever le pied en pensant au championnat. Les deux voitures sont entrées en collision, entraînant l’abandon de la Toyota n°7, qui voit ses espoirs de titre quasiment s’envoler. Elle accuse désormais un retard de 37 points sur la Porsche n°6 au classement Pilotes (la Ferrari n°50 est à -35). Il reste 39 points à distribuer lors de la finale au Bahreïn, entre les 38 points pour la victoire et le point pour la pole position, mais un miracle est nécessaire pour que Toyota conserve ses chances de titre, après une série de victoires qui avait débuté en 2018. La journée cauchemardesque pour Toyota s’est aggravée avec Ryo Hirakawa au volant de la n°8. Malgré les nombreux incidents, une troisième place était à portée, ce qui aurait permis à Toyota de conserver la tête du classement Constructeurs. Cependant, Hirakawa a ignoré les drapeaux bleus et est entré en collision avec la Porsche n°6 lors d’un dépassement, une manœuvre imprudente sanctionnée d’un drive-through, reléguant la Toyota n°8 à la dixième place.

Un drive-through semblait également compromettre les espoirs de podium de l’Alpine, lorsque Charles Milesi, au volant de la n°35, a envoyé une LMGT3 en tête-à-queue lors d’un dépassement. Une grave erreur du Français. Pourtant, la n°36, pilotée par Mick Schumacher, a réussi à décrocher une place sur le podium derrière la BMW n°15 de Vanthoor, Wittmann et Marciello, auteurs d’une course solide terminée juste derrière les vainqueurs. La belle journée des constructeurs français a été complétée par la quatrième place de la Peugeot n°93.

Neuvième place pour la Ferrari n°50 de Fuoco, Nielsen et Molina, qui ont mené la course à certains moments, mais ont souffert de baisses de performance en fin de relais. Comme l’année dernière, le Fuji n’a pas souri à la Scuderia Ferrari, qui a perdu la n°51 à cause d’un problème d’ERS alors qu’elle était hors des points, et la n°83 a vu sa course compromise par l’erreur de Kubica en début de course.
La Cadillac, partie en pole position, était en pleine lutte pour le podium, voire pour la victoire, avant de perdre du terrain à cause d’une crevaison consécutive à un contact dans le virage 1 entre Earl Bamber et Raffaele Marciello. Le pilote américain a ensuite définitivement abandonné ses espoirs de finir dans les points en perdant le contrôle de la voiture à haute vitesse lors d’une bataille. Bamber a ramené la voiture aux stands sans direction, avec le capot soulevé, renversant même les barrières de sécurité. Un comportement imprudent qui ne passera probablement pas inaperçu, surtout après son erreur de jugement à Spa, qui avait causé un grave accident et une longue interruption de la course pour réparer les barrières.

Ferrari peut tout de même se consoler avec la victoire de la 296 n°54 de Rigon, Castellacci et Flohr dans la catégorie GT3, devant l’inévitable Porsche n°92 de Manthey et la BMW n°46 du WRT, avec Valentino Rossi, Maxime Martin et Ahmad Al-Harthy sur le podium. Rendez-vous maintenant le 2 novembre pour la grande finale du championnat avec les 8 Heures de Bahreïn. La bataille pour le titre Constructeurs se jouera entre Porsche et Toyota. Porsche arrive à Sakhir avec 161 points, 10 de plus que Toyota, tandis que Ferrari est troisième avec 134 points. Au Bahreïn, le vainqueur marquera 38 points contre 27 pour la deuxième place et 23 pour la troisième.

Amayas LAAZIB

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