Depuis que la polémique a été enclenchée à l’encontre de notre boxeuse Imane Khelif, beaucoup de choses ont été dites sur son sujet. Acharnement, à travers une campagne de déstabilisation qui a atteint son paroxysme lundi dernier ; suite à la conférence de presse organisée par l’IBA, ce qui a fini par faire réagir les spécialistes. A ce rythme, on s’achemine vers un changement des règles du jeu pour clore définitivement le sujet à l’avenir. En effet, le cas de notre boxeuse et l’élan de solidarité affiché par le CIO nous fait rappeler le match de la honte de 1982 entre les Ouest Allemands et les Autrichiens. Une mascarade footballistique qui a provoqué l’indignation de toute la classe sportive mondiale, ce qui a poussé la FIFA à changer les règles du jeu et faire jouer les rencontres décisives de la phase des poules à la même heure. Le changement risque donc de venir une fois de plus par l’Algérie, mais cette fois-ci dans le monde du noble art.
Seul un contrôle chromosomique est tranchant
Si on tient compte de toutes les recherches scientifiques, jusqu’à présent, les instances sportives internationales se retrouvent face à l’impossibilité de définir le sexe féminin d’une manière catégorique ; seul moyen est le recours aux contrôles de sexe. A titre d’exemple, la Fédération internationale d’athlétisme a ainsi imposé des contrôles gynécologiques, étant confronté aux performances de femmes jugées assez puissantes, certaines d’entre elles ont même une masse musculaire assez importante relativement à leur sexe. Depuis les deux dernières décennies, les contrôles chromosomiques bien qu’ils ne soient pas systématiques, restent toute de même largement utilisés. Toutefois, ce sont les taux hormonaux naturels des femmes passées en premier en matière de contrôle.
Le CIO appelle à bannir toute forme de discrimination
Toujours dans le même contexte, la fédération d’athlétisme avait pris la décision d’imposer aux femmes, dont le taux testostérone est jugé assez élevé de prendre un traitement hormonal extrêmement pénible, bien qu’il génère de néfastes effets secondaires. Veillant à préserver les valeurs olympiques du sport, le CIO n’a pas manqué en 2021 de publier cadre pour l’équité, l’inclusion et la non-discrimination. Il a appelé toutes les fédérations de le respecter afin d’éviter toute forme de discrimination.
La testostérone et la corpulence ne produisent par les champions
Ceux qui veulent mettre l’accent sur les femmes dont la production de testostérone est plus élevée que la moyenne, les médecins parlent d’hyper androgénie. Certaines d’entre elles peuvent être désignées comme intersexe, c’est-à-dire qu’elles sont nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions classiques de la masculinité ou de la féminité. Dans le cas d’Imane Khelif, scientifiquement parlant, rien ne nous permet d’affirmer qu’elle produise des quantités élevées de testostérone ou bien qu’elle soit intersexe, ce ne sont donc que les allégations proviennent de l’IBA qui a exclu Imane Khelif l’année dernière pour des raisons qui n’ont convaincu personne. Si les performances sportives des femmes sont à l’origine de cette polémique, il faut savoir que la testostérone est une hormone produite par les deux sexes. Et il ne suffit pas de produire beaucoup de testostérone pour devenir champion, comme la morphologie ou la forte corpulence ne suffit pas aussi pour produire des champions. Jusqu’à preuve du contraire, aucun scientifique n’a apporté une preuve, quant à l’avantage physique lié seulement à la production naturelle d’hormone. A ne pas confondre toutefois avec le dopage. Il s’agit simplement de femmes qui ont des caractéristiques atypiques, voir exceptionnelles. Comme cela est valable pour les hommes qui sont qualifiés d’athlètes hors-normes. En somme le débat est bel est bien lancé, Imane Khelif a déjà gagné une bataille.
K. M.