Ben Sulayem : « Je sais qui m’a accusé, mais je ne peux pas le dire »
Le président de la FIA, interviewé par l’AFP, a abordé les accusations portées contre lui ces derniers mois, desquelles il a finalement été disculpé. De plus, il a également commenté l’affaire Horner.
L’hiver 2023-2024 de la Formule 1 a été plutôt mouvementé. Si l’affaire Horner a dominé les débats, Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, n’a pas eu beaucoup de temps pour se détendre pendant la pause hivernale. En effet, il a été accusé, après les déclarations d’une source anonyme, d’avoir tenté d’influencer le résultat du Grand Prix d’Arabie saoudite 2023 (notamment en essayant de faire retirer une pénalité infligée à Fernando Alonso) et d’avoir cherché à ne pas certifier, pour des raisons de sécurité, le circuit de Las Vegas. Deux accusations dont il a été disculpé, mais qui restent une tache pour le numéro 1 de la FIA, comme il l’a lui-même souligné dans une interview à l’agence AFP : « J’aurais aimé que les accusations contre moi restent simplement des accusations, mais j’ai été directement condamné par le tribunal de l’opinion publique… Je n’ai rien à cacher ». Et à propos de son accusateur : « Je sais qui est derrière tout ça, mais je ne peux pas le dire ». Quoi qu’il en soit, à ce jour, il a eu gain de cause.
« Si je ne respectais pas les règles, je ne serais pas ici »
Ben Sulayem a réaffirmé son innocence, soulignant qu’aucun de ses détracteurs n’a eu le courage ou la détermination de le confronter personnellement : « Ils n’ont ni eu le courage ni la détermination de venir me voir. Honnêtement, je peux me tenir droit, vous regarder dans les yeux et vous dire que je suis un sportif et que je respecte les règles. Il y a des règles et je les respecte. Si je ne les respectais pas, serais-je ici aujourd’hui ? Jamais ».
Sur les relations avec la FOM
Le président de la FIA n’a pas seulement commenté les accusations portées contre lui, mais il a également parlé de sa relation avec les autres membres de la Fédération : « Je suis fier du travail accompli. Je suis bouleversé par le soutien des membres de la FIA ». Ben Sulayem a également rappelé que ce sont les membres de la FIA eux-mêmes qui l’ont élu, pas les médias ou les équipes de Formule 1, dont l’opinion l’intéresse relativement peu : « Les gens doivent comprendre que ce sont les membres qui m’ont placé là où je suis. Je vois les choses avec beaucoup d’humilité. Ce ne sont pas les médias ou les équipes de Formule 1 qui m’ont mis dans cette position. Je les respecte… mais je n’ai pas été élu pour me soucier de leur opinion ou de celle de quiconque à mon sujet. Je me soucie de ce qui a été promis dans mon programme ». Interrogé sur la relation entre la FIA et la FOM (organe directeur de la F1), Ben Sulayem a plutôt mis en avant la qualité de la relation entre les deux institutions : « Nos relations sont très bonnes. La FOM est notre partenaire, je n’ai pas de problèmes avec eux. Je veux juste continuer à faire des affaires avec eux ».
Et sur Horner
Le président de la FIA a également brièvement commenté l’affaire impliquant le directeur d’équipe de Red Bull, Christian Horner. Le manager britannique avait été accusé par une employée d’avoir eu des « comportements inappropriés »à son égard. Suite à ces accusations, l’équipe de Milton Keynes a ouvert une enquête interne, qui a finalement innocenté Horner : « Je suis désolé pour toutes les parties impliquées dans cette affaire. Mais nous sommes extérieurs à tout cela. Nous ne pouvons pas jeter de l’huile sur le feu… J’ai confiance dans l’enquête qui a été menée. L’autre partie a le droit de faire appel, mais cela concerne-t-il la FIA ? Je ne pense pas », a déclaré Ben Sulayem. Une réponse très politique, mais c’est son métier après tout.