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OGC Nice – Boudaoui : «Je n’ai jamais été timide sur le terrain »

Il marche sur l’eau cette saison, grâce à des prestations XXL qui lui ont permis de devenir une pièce incontournable à l’OGC Nice (Div.1/ France). Le milieu international algérien Hicham Boudaoui est en train de crever l’écran en France, trois ans et demi après avoir rejoint l’Hexagone en provenance du Paradou AC.

Dans un entretien accordé au journal L’Equipe, l’enfant de Béchar est revenu sur le secret de sa réussite, dans une équipe niçoise où évoluent également deux autres internationaux algériens : le défenseur Youcef Atal et le milieu offensif Billel Brahimi.

« Je donne tout, sans calculer. J’ai toujours été comme ça. En 2019, je n’avais connu que l’Algérie, je ne connaissais pas la langue et j’étais timide. Là, c’est beaucoup mieux, je peux parler avec mes coéquipiers et je n’ai jamais été timide sur le terrain. J’ai besoin de faire les efforts à fond. Même quand je suis blessé, mon corps n’y arrive pas mais je force ! Si l’entraîneur donne une journée libre, c’est bien pour se reposer mais l’entraînement me manque et mon corps ne s’adapte pas à l’inactivité. Quand je reviens, je me sens tout bloqué !»

Même si ses statistiques ne peuvent pas être comparées à celles d’un attaquant ou d’un milieu offensif, Boudaoui (une passe décisive en 20 apparitions, toutes compétitions confondues, ndlr) a un rôle plutôt discret sur le terrain mais ô combien précieux. Il fournit des efforts sur le terrain « sans faire attention aux kilomètres parcourus ».

« Comme relayeur, tu peux beaucoup plonger dans le dos de l’adversaire alors qu’en tant que sentinelle, il faut toujours être en couverture. Mais j’ai les jambes pour revenir, sprinter n’est pas un problème. Tu me vois très fatigué, tu te dis que je suis mort, mais moi je suis tranquille. De toute façon, je veux toujours terminer les matchs en étant cuit. S’il me reste un peu de force à la fin, je suis énervé contre moi-même. Mais je ne fais pas attention aux kilomètres parcourus et je n’aime courir que s’il y a un ballon ».

Le joueur qui progresse d’une saison à une autre, s’est mis à l’évidence sur l’importance du travail tactique, grâce à des séances de vidéo intenses.

« La première année, j’ai compris qu’il fallait que je progresse sur la tactique, car je n’en avais pas trop fait en Algérie. J’apprends vite avec Fred (Frédéric Gioria, entraîneur adjoint du club, ndlr) et j’ai pris mes repères, c’est devenu facile pour moi sur le terrain, je sais où je dois me déplacer ».

L’entraîneur-adjoint de Nice, Frédéric Gioria, n’a pas tari d’éloges sur le joueur algérien, tout en expliquant la décision du staff technique de le positionner en tant que sentinelle.  

« Il a été victime de sa polyvalence. En interne, on a tout de suite vu son potentiel mais il n’était pas exploité. Il rendait service, à droite dans un 4-4-2, parfois en piston, et il ne pouvait pas exprimer toutes ses qualités. Là, pour Didier (Digard, entraîneur de Nice, ndlr), c’était instinctif de le mettre en sentinelle, où on remarque tout son potentiel. Il est précieux dans la compensation, apporte sa fluidité dans le jeu vers l’avant, sait se retourner. C’est un garçon tellement attachant, à l’écoute et respectueux ».

L’excellent rendement affiché par Boudaoui lui a valu une prolongation de trois saisons supplémentaires, jusqu’en 2027, actée en janvier dernier.

Enfin, L’Equipe a évoqué la note de 5,90, qui reste la moyenne attribuée par ce quotidien sportif à Boudaoui. « Il est le 10e joueur de Ligue 1 le mieux noté ayant reçu au moins 10 notes. Il est le 2e Niçois le mieux noté derrière Jean-Clair Todibo (5,95) », conclut la même source.

Mohamed. M

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