Football Algérien

Le DTN expose son plan d’action :  Biskri : « Objectif, les JO de Los Angeles »

Le nouveau directeur technique national (DTN) Mustapha Biskri a exposé son plan d’action basé sur deux aspects : développement et formation, lors d’une conférence de presse tenue mardi après-midi au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa.

Désigné à la tête de la DTN en décembre dernier, Biskri (62 ans)) avait succédé à Ameur Chafik, limogé en février 2022 par l’ancien président de la FAF Amara Charaf-Eddine. L’intérim à la tête de la DTN était assuré depuis par Taoufik Korichi.

Depuis, l’ancien entraîneur du NA Husseïn-Dey a ouvert plusieurs chantiers, dans l’objectif de relancer une structure  qui a longtemps été confrontée à des turbulences et à l’instabilité.

 « Tout projet nécessite trois facteurs importants pour pouvoir se réaliser, à savoir : des moyens humains, financiers, et des infrastructures. En Algérie, nous disposons déjà d’une bonne partie de ces facteurs, sauf que leur utilisation n’est pas optimale », a-t-il affirmé, cité par l’agence officielle.

« Certains entraîneurs ne se trouvent pas au poste qu’il faut »

« J’ai remarqué que certaines infrastructures ne sont pas exploitées à 100% de leur capacité, et j’ai remarqué aussi que certains entraîneurs ne se trouvent pas au poste qu’il faut, notamment, des formateurs qui se retrouvent à diriger des groupes +élite+, ou l’inverse. Donc, pour un début, je plaide pour une utilisation rationnelle et optimale des ressources déjà existantes », a-t-il recommandé.

  Ainsi, pour démarrer son plan de développement, Biskri a jugé « nécessaire de mettre les personnes qu’il faut à la place qu’il faut », tout en utilisant les infrastructures disponibles de manière optimale.

 « Dans le football moderne, tout est soigneusement classifié. C’est-à-dire qu’on ne peut plus avoir un seul entraîneur pour tout faire. Il faut quelqu’un qui a reçu une formation appropriée pour former, et un autre qui a les connaissances requises pour diriger un groupe élite. Le simple fait de mettre la personne qu’il faut au poste qu’il faut est déjà un gage de réussite », a-t-il poursuivi.

« Je trouve anormal qu’un U17 joue à 9h00»

Maître de conférences à l’université, Biskri a annoncé que son objectif est de « constituer une bonne sélection nationale chez les moins de 23 ans, qui pourra représenter dignement les couleurs nationales lors des Mondiaux et des Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles. »

Un travail qui selon lui « commence dès, particulièrement avec les jeunes nés en 2005, car ce sont eux qui seront appelés à former cette sélection nationale des U23 en 2028. C’est un projet qui implique un travail à la base, avec un suivi régulier au niveau des clubs. »

 « Comme je l’ai déjà dit, la plupart des facteurs nécessaires à notre travail sont déjà disponibles. Il suffit juste de les utiliser convenablement. Par exemple, les championnats des jeunes catégories. Je trouve anormal qu’un U17 joue à 9h00 et attende jusqu’à 19h00 pour rompre le jeûne en plein mois de Ramadhan. Et c’est encore pire dans les wilayas du Sud, où les jeunes doivent parcourir plus de 1 000 kilomètres pour jouer un match. Donc, la reprogrammation du championnat de jeunes est à revoir. »

 « Un entraîneur doit constamment se remettre à niveau »

Même s’il a entièrement foi en le potentiel des techniciens locaux, Biskri a révélé que son projet de développement comporte des collaborations avec des compétences étrangères, notamment, à travers des échanges avec de grands pays formateurs, comme la France et l’Espagne. 

« En ce qui concerne le football féminin, nos échanges se feront essentiellement avec l’Afrique du Sud, car elle est vraiment au top niveau chez les dames. Ils ont une excellente sélection, qui joue toujours le podium sur le plan continental et je suis sûr qu’on gagnerait à collaborer avec eux », a-t-il souhaité.

 Biskri a affirmé avoir constaté d’autres anomalies, et qui selon lui, doivent être entièrement bannies, pour espérer développer convenablement le football national.

 « Un entraîneur doit constamment se remettre à niveau, car le football est en constante évolution. Ce n’est pas normal qu’un entraîneur travaille aujourd’hui avec un diplôme qu’il a décroché il y a dix ans, sans avoir effectué le moindre recyclage depuis », a-t-il regretté.

 Et d’enchaîner : « J’ai remarqué aussi que les entraîneurs des différentes catégories d’âge travaillent presque en totale autonomie les uns des autres, même s’ils sont au sein d’un même club. Or, c’est faux. Ces entraîneurs forment les maillons d’une chaîne qu’il ne faut jamais rompre. Ils doivent donc collaborer et coordonner leurs efforts, car les U15 d’aujourd’hui seront les U17 de demain, et les U19 les futurs seniors. Tout est lié et c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas s’ignorer les uns les autres. »

Enfin, Biskri a plaidé pour la création d’une académie sportive, semblable à celle de la FAF à Sidi Bel-Abbès, dans chacune des neuf régions du pays.

 « Le fait d’avoir une académie dans chaque région évitera la surcharge, car de cette façon, les jeunes pourront bénéficier d’une bonne formation, tout en restant près de chez eux. », a-t-il conclu.

Mohamed. M

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