Montezemolo, le constat amer : Ferrari toujours loin du sacre
Une phrase lourde de sens sur la situation sportive de la Scuderia

Une nouvelle saison s’achève et, une fois encore, les tifosi de Ferrari ont dû se contenter de la promesse devenue rituelle : « l’an prochain sera la bonne ». Un refrain qui accompagne désormais chaque fin de championnat depuis près de deux décennies. Malgré l’arrivée annoncée d’un nouveau cycle réglementaire et l’espoir d’un renouveau, l’attente d’un nouveau sacre mondial continue de s’allonger à Maranello. Le dernier titre pilotes de la Scuderia remonte à 2007 avec Kimi Räikkönen, tandis que le dernier championnat constructeurs date de 2008. Depuis, la vitrine des trophées du Cheval Cabré n’a plus été enrichie, au point que cette période de disette (2008-2025) est désormais la plus longue de l’histoire de Ferrari en Formule 1, devant celle allant de 1983 à 1999.
C’est dans ce contexte que Luca di Montezemolo, ancien président emblématique de Ferrari et dernier dirigeant à avoir connu l’ère victorieuse, s’est laissé aller à une remarque teintée d’amertume et d’ironie. Interrogé par Leo Turrini dans les colonnes de Quotidiano Nazionale à propos de la finale de la Supercoupe d’Italie de football entre le Bologna – club dont il est un fervent supporter – et Naples, Montezemolo a élargi le propos à la Formule 1. « Qui gagnera en premier, le scudetto à Bologna ou le titre mondial de Ferrari ? Avec l’air qui souffle à Maranello, je dirais le Bologna », a-t-il lancé, non sans sarcasme. Pour rappel, le dernier titre de champion d’Italie du Bologna remonte à… 1964. Une comparaison cruelle, mais révélatrice du scepticisme ambiant entourant la Scuderia, dont les ambitions se heurtent, saison après saison, à une réalité sportive implacable.
Amayas LAAZIB



