Les Verts dans la peau du favori

Le temps des souvenirs et des regrets doit désormais céder la place à l’action. Après l’apogée de 2019 et les profondes désillusions vécues lors des éditions suivantes, la sélection algérienne entame ce mercredi la CAN-2025 avec une obligation claire.
Envoyé spécial à Rabat Omar Adli
C’est de redevenir une référence crédible du football africain. À Rabat, les Verts savent qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur, surtout pour une entrée en matière face à un adversaire qu’ils doivent dominer pour espérer retrouver leur statut. Revenue sur la scène mondiale après plus d’une décennie d’absence, l’Algérie se présente au Maroc avec un mélange de certitudes retrouvées et de traumatismes encore bien présents. Les éliminations précoces de 2021 et 2023 ont laissé des traces et imposent aujourd’hui un impératif de résultats. Six ans après leur dernier succès continental, les coéquipiers de Baghdad Bounedjah doivent impérativement renouer avec la victoire pour crédibiliser le discours de renouveau porté par le sélectionneur Vladimir Petkovic.
Ce premier rendez-vous face au Soudan s’annonce donc déterminant, tant sur le plan comptable que psychologique. Le résultat, mais aussi la manière, pèseront lourd dans l’évaluation des ambitions réelles des Verts et dans la capacité de Petkovic, pour sa première grande compétition internationale hors d’Europe, à imprimer sa marque. La préparation finale s’est déroulée dans un climat studieux à Rabat. Les dernières séances ont été axées sur l’organisation tactique, les automatismes et la gestion des phases arrêtées, dans une ambiance mêlant concentration et détermination. Fidèle à ses principes, Petkovic devrait s’appuyer sur un système flexible, oscillant entre un 4-3-3 et un 4-2-3-1, avec un onze sans grandes surprises. Face à une sélection soudanaise classée loin derrière au classement FIFA, l’Algérie devra assumer son statut. Emmenés par Riyad Mahrez, les Verts sont attendus au tournant pour confirmer leur montée en puissance et imposer leur hiérarchie. Un succès ce mercredi permettrait non seulement de chasser les vieux démons, mais aussi de lancer idéalement une CAN-2025 qui pourrait alors s’ouvrir sur de réelles perspectives dans le groupe E.
Omar Adli.



