Dans une ambiance festive et compétitive, l’athlète local Réda Aliat a brillé de mille feux en remportant la première place chez les seniors lors du 2e semi-marathon « Bouguerra-Ahmed El-Ouafi », disputé, samedi dernier, dans la wilaya d’Ouled Djellal. Cette épreuve, qui rend hommage à l’illustre champion olympique algérien Ahmed El-Ouafi – vainqueur du marathon des Jeux de Paris 1924 –, s’est imposée comme un rendez-vous incontournable de l’athlétisme populaire en Algérie. Réda Aliat, originaire de la wilaya d’Ouled Djellal, a arraché la victoire avec une détermination sans faille, démontrant la vitalité du vivier athlétique local. Courant sur un parcours exigeant de 21 kilomètres, il a su dominer une concurrence acharnée, incarnant l’esprit de persévérance qui caractérise les coureurs de cette région saharienne. Son triomphe n’est pas seulement une performance individuelle, il symbolise l’émergence de talents locaux dans un contexte où l’athlétisme algérien cherche à renouer avec ses lettres de noblesse olympiques.
Un parcours spectaculaire à travers le désert
La course, partie de la région de Nefida, dans la commune de Besbas, a serpenté sur 21 km à travers des paysages variés, passant par la commune de Sidi Khaled, avant d’achever son tracé au stade communal Amari-Kouider d’Ouled Djellal. Ce circuit, mêlant routes désertiques, portions vallonnées et arrivées urbaines, a mis à rude épreuve l’endurance des participants, avec des conditions climatiques typiques de la région – vent saharien et chaleur résiduelle malgré la saison hivernale. Organisée par la Ligue de wilaya d’athlétisme, en étroite coordination avec la Direction de la jeunesse et des sports, l’épreuve s’est déroulée sous l’égide du wali d’Ouled Djellal, Abderrahmane Dehimi. Ce dernier, présent lors de la remise des prix, a salué l’engagement des organisateurs et l’engouement populaire, soulignant le rôle de telles manifestations dans la promotion de la pratique sportive en zones rurales.
Plus de 300 athlètes de 44 wilayas : un succès massif
Selon Abdelghani Naâmane, directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, interrogé par l’APS à l’issue de la course, cette 2e édition a réuni plus de 300 athlètes issus de toutes les tranches d’âge et représentant pas moins de 44 wilayas sur les 58 que compte l’Algérie. Cette participation record témoigne de l’attractivité croissante de l’événement, qui transcende les frontières administratives pour fédérer la communauté athlétique nationale. Cette diversité a permis des échanges enrichissants et une convivialité palpable, avec des animations, des stands de ravitaillement et un podium protocolaire impeccablement tenu.
Hommage à un héritage olympique
Nommée en l’honneur de Bouguerra Ahmed El-Ouafi – premier Algérien médaillé d’or olympique et figure légendaire de l’athlétisme maghrébin –, cette compétition s’inscrit dans une tradition de marathons sahariens qui rappellent les défis endurés par les pionniers. La première édition, l’an dernier, avait déjà posé les bases d’un événement annuel, attirant des coureurs amateurs et professionnels dans un esprit de défi collectif. À l’image d’autres semi-marathons algériens, comme celui d’Alger ou de Ghardaïa, Ouled Djellal affirme son statut de terre de fondeurs. L’initiative s’aligne sur les objectifs de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA), qui vise à multiplier les épreuves populaires pour détecter des talents et préparer les échéances continentales, telles que les Championnats d’Afrique 2026. Abdelghani Naâmane a d’ailleurs évoqué des projets d’expansion pour les éditions futures, avec potentiellement une dimension internationale. En somme, ce 2e semi-marathon « Bouguerra Ahmed El-Ouafi » n’est pas qu’une course : c’est un vibrant hommage à l’héritage athlétique algérien et un tremplin pour la nouvelle génération.
A. A.
