Réda Benkaddour, président de la FAK : « Nous allons redorer le blason du karaté algérien et célébrer d’autres succès »
Retour sur le Championnat national, benjamins et minimes (Oran)

L’ancien champion du monde, 6e dan, Réda Benkaddour, vice-président de l’Union nord-africaine de karaté et président de la Fédération algérienne de la discipline, a exprimé sa grande satisfaction, dans une déclaration à Planète Sport, concernant le succès des trois événements organisés par la FAK, le week-end dernier à Oran. Il s’agit du Collège technique national, du Stage national de formation des arbitres et du Championnat national des benjamins et minimes, qui a rassemblé près de 2 000 athlètes.
La FAK s’est surpassée en accueillant trois grands événements le week-end dernier, à Oran. Quelle est votre appréciation ?
Oui, Oran a relevé un véritable défi, et avec brio. Organiser trois événements simultanément, en trois jours seulement, avec une telle mobilisation de toutes les composantes du karaté algérien, n’est pas chose aisée. Il s’agit d’un précédent historique pour la Fédération et pour la ville d’Oran. Ce qui nous a le plus réjouit, c’est la coïncidence de ces événements avec un souvenir cher au cœur de chaque Algérienne et Algérien, le précieux souvenir du 1er Novembre.
Des nouveautés ont été introduites lors du Championnat national des benjamins et minimes, pouvez-vous nous en dire plus ?
Pour la première fois en Algérie, un championnat national est organisé sur huit tatamis, conformément aux normes internationales et sous le contrôle de la Fédération mondiale de karaté. Notre Fédération a été à la hauteur, en fournissant casques et plastrons aux clubs pour assurer la sécurité des combattants. Cette mesure était indispensable pour éviter de lourdes sanctions à notre encontre, car la Fédération internationale surveille de près chaque aspect de ce sport à l’échelle mondiale. Fort heureusement, les clubs ont répondu favorablement aux nouvelles règles.
Beaucoup d’observateurs estiment que vous avez réussi, à l’occasion de ce championnat, à fédérer la famille du karaté algérien. Partagez-vous ce constat ?
Notre objectif en organisant ce championnat est d’unir la famille du karaté algérien et de rassembler pour transmettre un message fort et d’engagement vers l’éthique et la discipline, bien sûr, de favoriser les amitiés et de créer un équilibre entre réussite sportive et réussite scolaire pour nos jeunes. Le point positif de ce championnat national, c’est l’engagement total de tous les acteurs (athlètes, entraîneurs, arbitres, administrateurs des clubs et instances sportives), de la Fédération aux ligues régionales et de wilaya. Je tiens à souligner l’autre aspect marquant de cette édition, qui est la forte présence des clubs issus des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, dont le niveau de formation ne cesse de progresser.
Ce championnat a également vu la pleine mobilisation des autorités locales et de la LOK. Un mot à ce sujet ?
Évidemment. Je salue les efforts déployés et la pleine mobilisation pour atteindre le succès, en particulier ceux des autorités locales et de la Ligue d’Oran, à sa tête Fatah Houari, qui ont répondu présents, conférant au championnat une véritable dimension nationale et une intensité compétitive remarquable. Je n’omettrai pas de citer les membres du bureau fédéral venus en force, de même que des officiels, qui ont œuvré en parfaite symbiose, et pour avoir uni leurs forces, ce qui a donné une bonne dimension à l’événement.
Quels sont vos objectifs futurs pour les équipes nationales ?
Je me félicite de la présence et de l’engagement de 11 karatékas aux Championnats du monde, prévus fin novembre en Égypte. Je remercie le ministère des Sports pour son soutien indéfectible dans la réalisation de cet objectif. La stratégie de la Fédération pour l’avenir consiste à sélectionner de bons karatekas, au physique robuste, afin de former une génération digne de l’équipe nationale senior.
Un mot sur le stage de formation des arbitres nationaux ?
Rassembler 700 arbitres, venus de tout le pays, n’est pas chose aisée. 200 d’entre eux ont passé des examens théoriques et ont été immédiatement plongés dans la réalité du terrain. J’ai été particulièrement heureux de la présence de représentants des wilayas du Sud.
Certains sont également présents au niveau de la Fédération. Nous soutiendrons à fond les wilayas du Sud en envoyant nos entraîneurs et formateurs pour dispenser des formations sur place, dans l’intérêt du karaté national.
Vous insistez également beaucoup sur le travail à partir de la base, n’est-ce pas ?
En effet, notre Fédération affiche un fort soutien aux clubs activant à partir de la base, en les encourageant. Les résultats enregistrés serviront de base de données à la Direction technique nationale pour suivre de près les jeunes talents et les intégrer progressivement aux sélections régionales, en vue de bâtir une équipe nationale solide dans les catégories jeunes.
On vous laisse le soin de conclure…
Je remercie tous ceux qui ont contribué au succès de ce grand événement du karaté algérien. Par le passé, nous avons perdu beaucoup de temps à cause de susceptibilités et de conflits personnels, tandis que d’autres pays œuvraient pour l’intérêt de la discipline. Il nous faut maintenant retrousser nos manches et travailler ensemble pour faire rayonner le karaté algérien. Je salue les efforts déployés par Ligue d’Oran, présidée par Fatah Houari, qui a excellé en matière d’organisation. J’adresse aussi mes sincères remerciements et ma profonde reconnaissance à tous ceux qui ont contribué au succès de l’événement, notamment le comité d’organisation, la commission d’arbitrage et le personnel technique, notamment à la DJS de la wilaya d’Oran pour sa précieuse contribution.
Propos recueillis par Sadek Belkheir



