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Boukerroucha : « On fera du CSA/CRB une école à former les champions » 

C’est avec un cœur ouvert que le président du Club Sportif Amateur de Belouizdad, Boualem Boukerroucha, s’est exprimé lors de cet entretien sur le travail qu’il a accompli depuis qu’il a pris en main les destinées du club. Le premier responsable du club se montre optimiste quant à l’atteinte des objectifs qu’il a fixés, ainsi que ceux de son bureau, à l’issue de son mandat olympique.
Entretien réalisé par K. M.
Plus de quatre mois après votre élection à la tête du CSA/CRB, comment évaluez-vous le travail que vous avez mené jusqu’à présent ?
Comme vous le savez, j’ai été élu à la fin du mois d’août avec les membres de mon bureau, mais nous n’avons entamé notre mission de manière officielle que trois semaines plus tard, car nous devions effectuer les passations de consignes avec l’ancien bureau. Avant de nous présenter officiellement pour prendre en main le club, nous savions que notre mission ne serait pas facile, compte tenu du plan de travail que nous avions établi, car il y avait beaucoup de choses à revoir. Jusqu’à présent, nous avons tenté de donner un nouvel élan au club sportif amateur. Je pense que les choses avancent dans le bon sens, bien que nous soyons confrontés à quelques problèmes liés au manque d’infrastructures. Je suis toutefois satisfait du travail accompli depuis notre arrivée, même si le chemin reste encore long par rapport aux objectifs que nous souhaitons atteindre.
Pourriez-vous être plus explicite ?
Nous avons établi un plan de charges que nous devons suivre tout au long de notre mandat olympique. Ce plan vise à obtenir de bons résultats, à assurer la formation, à remettre en activité certaines sections et à lancer de nouvelles disciplines. Nous souhaitons donc préserver le rôle associatif du club sportif amateur tout en relevant le défi des performances sportives. Cependant, pour mener à bien ce travail et établir une base solide pour le CSA/CRB, il est essentiel d’assurer une base solide au club. C’est pourquoi nous tenons à bénéficier du complexe Caroubier sur un bail à long terme, tout en veillant à la réhabilitation de la salle de sport Aït Saâda
Qu’en est-il des démarches entreprises pour que le CSA/CRB puisse bénéficier du complexe Caroubier ? 
Je ne vous cache pas qu’une demande a été adressée au ministre des Sports, dans laquelle nous avons exprimé notre besoin. Nous avons également soutenu cette demande par une étude d’investissement concernant le Caroubier, visant à construire des unités sportives, un hôtel et un lieu d’hébergement pour les athlètes. La convention d’exploitation dont le CSA/CRB a bénéficié a expiré il y a un an, et nous souhaitons donc qu’elle soit renouvelée, mais pour un bail de longue durée afin de pouvoir mettre en œuvre notre plan d’investissement.
À combien estimez-vous le budget d’investissement que vous souhaitez mettre en œuvre ?
Comme je viens de vous le dire, une étude a été réalisée à ce sujet, et le budget est estimé approximativement à 9 milliards de centimes. Nous ne pourrons amortir et rentabiliser cet investissement à long terme que si nous bénéficions de l’exploitation du caroubier sur une longue durée.
Comment allez-vous procéder pour assurer la manne nécessaire à cet investissement ?
Nous allons procéder à un montage financier afin d’obtenir les fonds nécessaires à l’investissement, en collaboration avec nos partenaires. Nous prévoyons même d’associer le Groupe Madar Holding, actionnaire majoritaire de la société sportive de la section football, qui pourrait bénéficier des infrastructures du complexe Caroubier. En effet, le CRB constitue une entité unique dont l’équipe de football fait partie intégrante. Nous engagerons bientôt des discussions à ce sujet avec Charaf Eddine Amara, le premier responsable du Groupe Madar Holding.
En parlant d’investissement, avez-vous récemment procédé à la rénovation des salles du complexe Aït Saâda ?
Effectivement, nous avons rénové les salles disponibles pour assurer les créneaux d’entraînement de la boxe, du kick-boxing, du judo et de la lutte, tout en réaménageant les vestiaires afin de garantir des conditions saines d’entraînement.
Vous avez récemment reçu la visite du président de l’APC de Belouizdad à la salle Aït Saâda, qui est prêt à aider le CSA/CRB à mettre en œuvre son projet.
Je profite de cette occasion pour le remercier de se montrer prêt à aider le club. Nous avons déjà tenu deux réunions avec lui au niveau de l’APC, et il s’est déplacé à la salle de sport Ait Saâda pour constater les travaux que nous avons menés. Nous sommes également en discussions pour bénéficier du droit d’exploitation de la salle pour une longue durée.
Y a-t-il des travaux d’aménagement et d’extension de la salle de sport qui viennent d’être entamés ?
Effectivement, les travaux viennent juste de commencer pour la réhabilitation du stade de football. Nous souhaitons également qu’une salle soit construite afin de lancer des sections comme le handball et d’assurer les entraînements des basketteurs et des volleyeurs.
Comment faites-vous pour assurer les créneaux d’entraînement des athlètes lorsqu’on sait que la location des infrastructures revient chère ?
Il est vrai que ce n’est pas facile d’assurer des créneaux d’entraînement pour tous les athlètes, mais nous parvenons tout de même à nous débrouiller, tout en étant dans l’obligation de louer des créneaux dans la limite de nos moyens financiers.
À combien estimez-vous le budget prévisionnel de cette saison ?
Si tout se passe comme prévu, le budget est aux alentours de six milliards de centimes, mais il pourrait dépasser cette somme, car nous visons à lancer d’autres disciplines en arts martiaux pour répondre aux besoins des enfants de Belouizdad, ainsi que certaines disciplines qui étaient à l’arrêt. Je profite également de cette occasion pour vous informer que nous avons déjà relancé le basket-ball, le kick-boxing, la pétanque et l’école de football. Je pense que nous sommes en train de tenir nos promesses pour faire du CSA/CRB un club multidisciplinaire et offrir aux enfants de la commune un cadre pour pratiquer le sport, suivant notre politique pour lutter contre la délinquance juvénile.
Cette politique nuira-t-elle à la performance sportive des autres disciplines ?
Détrompez-vous, notre section de natation vient de s’illustrer lors des derniers championnats à Bab Ezzouar, où nous avons remporté des victoires face à des équipes prestigieuses telles que le MCA et l’USMA. L’été dernier, l’équipe d’escrime a également réalisé de bons résultats au Championnat national qui s’est tenu à Fouka. Nous avons aussi des champions qui ont brillé en lutte et hissé haut le drapeau national lors des Championnats arabes et les Jeux africains militaires. Nous devons continuer à assurer la performance de nos athlètes tout en mettant l’accent sur la formation pour avoir des champions à l’avenir. Nos athlètes ont d’ailleurs réalisé de bons résultats lors des Championnats de la wilaya d’Alger dans les jeunes catégories, ce qui est très encourageant. Le CSA/CRB doit retrouver son lustre d’antan et nous travaillons dans ce sens ; par exemple, la championne de natation Amel Melih vient de rejoindre notre club car elle a trouvé un cadre familial et un projet sportif ambitieux.
En parlant de formation, avez-vous réussi à garantir l’encadrement technique nécessaire ?
Sur ce plan, je ne peux que me montrer satisfait. Nous avons engagé plusieurs techniciens reconnus dans les différentes disciplines, tels que Mohamed Bougherfa, Imane Rebiai et Sediat. Nous avons également réorganisé le club en engageant un manager général et un responsable administratif dont la compétence est reconnue ; ils réalisent un bon travail et tout le monde est satisfait de ce qu’ils accomplissent.
Jusqu’à présent, quel est le nombre d’athlètes du CSA/CRB dans toutes les disciplines et catégories confondues ?
Au niveau des jeunes, il y a un grand nombre d’enfants inscrits dans les différentes disciplines, notamment dans la catégorie école en judo, kick-boxing, boxe et basket-ball.
Il y a donc un grand engouement parmi les enfants pour pratiquer le sport. Actuellement, il y a environ 1 200 athlètes au CSA/CRB et ce nombre peut augmenter à l’avenir. Moi et les membres de mon bureau nous nous sommes fixés l’objectif de faire du CRB un grand club multidisciplinaire d’ici la fin de notre mandat olympique et qu’il devienne une école pour former des champions.
K. M.

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