Marko: « Si ce n’est pas compétitif, Verstappen sera déjà dans une autre équipe »

Le règlement des moteurs pour 2026 représentera un défi colossal pour toutes les entreprises impliquées en F1. Alors que Renault jette l’éponge pour réduire les coûts et essayer de redevenir compétitif plus rapidement en fournissant des moteurs Mercedes, ce sont surtout les nouveaux constructeurs qui expriment des doutes sur leur compétitivité dans l’avenir proche. Cela concerne non seulement Audi, dirigée par Mattia Binotto et Jonathan Wheatley, mais aussi Red Bull, championne du monde en titre, qui deviendra à partir du prochain cycle technique un véritable motoriste pour la première fois dans son histoire, avec le soutien de Ford. Une véritable épreuve, comme l’a admis le conseiller Helmut Marko.

Les prévisions sur le moteur Red Bull-Ford

Dans une interview accordée au site allemand Motorsport-Magazin, l’ancien pilote autrichien a prédit que Red Bull Powertrains sera compétitif au sommet, bien qu’il soit impossible de garantir un cycle gagnant similaire à celui qui a permis à Verstappen de remporter deux titres dans l’ère des monoplaces à effet de sol : « Pour l’instant, d’après les informations que nous avons, nous sommes bien placés. Mais c’est un tout nouveau projet pour nous, et il y a des éléments comme les batteries et les carburants qui peuvent faire la différence. Il est donc difficile de dire où nous serons par rapport à nos adversaires. Je ne pense pas qu’il soit possible de prédire que Mercedes ou Ferrari seront dominantes, car nous serons rapides aussi. Mais, comme je l’ai dit, ces deux facteurs (batteries et carburants, ndlr) pourraient être décisifs. »

Cette situation d’incertitude pourrait également influencer l’avenir de Max Verstappen à Milton Keynes. Le champion néerlandais est sous contrat jusqu’en 2028, mais sa présence chez Red Bull a déjà été mise en péril cette année par des tensions internes, notamment entre le team principal Christian Horner, le père de Max, Jos, et Helmut Marko lui-même. « Tout le monde sait que les contrats des pilotes de haut niveau comportent des clauses de sortie essentiellement basées sur les performances de la voiture, » a ajouté le dirigeant de 81 ans. « Si l’équipe ou le pilote n’est pas satisfait de quelque chose, il est possible que le pilote parte avant la fin de son contrat. Cela s’est déjà produit, par exemple, (avec Sebastian Vettel, ndlr) lorsque l’équipe a commencé à décliner après 2013. »

Marko a ensuite réagi à une remarque du journaliste qui lui demandait si, en 2026, il verrait Verstappen se présenter dans son bureau à Graz (où Marko travaille habituellement) pour se plaindre des performances de Red Bull : « Il ne sera pas nécessaire de se poster devant mon bureau, car je ne pense pas que Max viendrait. Il serait déjà dans une autre voiture… »