Leclerc bat le signe indien

Lors des 6 dernières occasions, le pilote Ferrari, parti en pole, n’avait jamais gagné à Monaco.
La pole position obtenue samedi par Charles Leclerc à Monaco est la 24e de la carrière du Monégasque, la troisième sur les routes de chez lui, dans la principauté. Dans le classement spécial des poles à Monte-Carlo, Leclerc n’a devant lui que les monstres sacrés de la Formule 1 : Fangio, Clark, Stewart et Prost avec quatre poles chacun, et Ayrton Senna avec cinq. Avec ce tour magistral du samedi en qualification, Leclerc a offert à Ferrari sa 13e pole position sur ce tracé et a encore distancé ses poursuivants, McLaren – qui en compte 11 – et Lotus – qui en a 9.

Une statistique curieuse
En marge de la pole de Leclerc, une statistique particulière a émergé : depuis 1979, le pilote Ferrari qui prend le départ de la course depuis la première position sur la grille, ne remporte pas ensuite la course.
Lors des six dernières occasions en effet (dont deux avec Leclerc), le pilote Ferrari parti en pole n’a pas réussi à concrétiser cet avantage. En effet, depuis Jody Scheckter, aucun poleman Ferrari n’a réussi à transformer la performance du samedi en victoire, le dimanche en course. Le premier était Schumacher qui a abandonné au 1er tour de ce fameux Grand Prix de 1996, il a réédité l’exploit du samedi en 2000, mais a dû abandonner au bout de 55 tours. Massa et Raïkkönen ont terminé respectivement 3e et 2e en 2008 et 2017. Quant à Leclerc, triple poleman à Monaco, n’a pas pris le départ en 2021 à cause d’un accident en Q3, dont des dégâts n’avaient pas été détectés avant le départ. Alors qu’en 2022, il a terminé 4e à cause d’un mauvais arrêt aux stands.

Fin de série
Il n’y croyait certainement pas au drapeau à damier, submergé par l’émotion, Charles Leclerc a magistralement transformé sa pole position en victoire, dans une course toute en maîtrise. Le régional de l’étape a dicté le rythme à ses poursuivants, dont le plus menaçant Oscar Piastri qui est resté collé à son aileron durant 90% de la course avant de se faire distancer en fin de course à la faveur des dépassements des retardataires.
Quoi qu’il en soit, au-delà de la symbolique que représente cette victoire pour Leclerc et Ferrari à Monaco, celle-ci est surtout la première pour Charles depuis le Grand Prix d’Autriche 2022. Il revient désormais à 31 points de Verstappen, ce qui peut lui permettre de nourrir de l’espoir alors que la saison est encore très longue.

Amayas LAAZIB