Succès incontestable du champion du monde des Rouges (Ducati) qui précède la Ktm de Binder et la Desmosedici VR46 de Bez et Luca Marini : il a désormais 62 points de plus sur Martin au classement général.
Bagnaia inattaquable
Le champion du monde Ducati a lors du GP d’Autriche de MotoGP fait un rappel de la Sprint Race : victoire sans faute et nouvel écart au Championnat du monde à mi-saison.
Dans la dixième des 20 courses de la saison, Pecco Bagnaia peaufine à nouveau sa classe : triomphe sur la piste du Red Bull Ring devant la KTM de Brad Binder et la Ducatis VR46 de Marco Bezzecchi, troisième, et Luca Marini, fêté dans le tour d’honneur par leur « patron »
Valentino Rossi sur le bord de la piste, et un sillon important creusé en Championnat du monde. Désormais, Bagnaia remonte à +62 avec éloquence sur Jorge Martin, septième après une bonne course, mais retenu par une 12e place au départ et une pénalité pour un long tour. Cinquième Alex Marquez (Ducati Gresini), devant l’Aprilia de Maverick Vinales.
Les méthodes choisies par Bagnaia pour conquérir son cinquième succès (dimanche) de la saison sont dignes de mention : départ en pole sans faute ; résistance dans les premiers tours à un Binder qui tentait, en vain, de placer les roues de sa KTM à côté du missile rouge de Pecco ; résultat victoire mise au coffre déjà après les deux tiers de la course.
L’Italien de Ducati après son cinquième succès de la saison déclare : « J’ai toujours poussé pour ne pas perdre ma concentration. » Ajoutant : « Je m’attendais à un meilleur rythme, mais nous avons montré un grand potentiel – a déclaré Bagnaia à Sky -. Nous avions deux stratégies, rester en tête ou vérifier les pneus : après le départ, j’ai évalué qui pouvait résister à mon rythme. La pression était même très élevée si j’étais en tête, mais j’apprends à la gérer. Je n’ai jamais arrêté de pousser pour ne pas perdre ma concentration. Est-ce le Bagnaia le plus fort de tous les temps ? C’est sûrement ma meilleure version en 2023 ».
Valentino Rossi pour sa part fait l’éloge de son élève : « C’était parfait ».
Évasion gagnante, échappée pour le Championnat du monde
Au-delà des données chiffrées, la marge de 62 points en milieu de championnat est un chiffre énorme, même en considérant les 37 au tableau chaque week-end, lorsque le pilote Ducati est dans cet état de forme. Il est inattaquable. Il a atteint une symbiose parfaite avec sa machine, et la confiance acquise alimente sa vitesse.
Binder a été un adversaire de taille, deuxième podium d’affilée, mais à aucun moment un rival capable d’inquiéter Bagnaia, tandis que Bezzecchi, après les contusions de samedi, a pris la troisième place qui lui redonne le moral après une belle bagarre et un beau dépassement sur Alex Marquez, qui a également été dépassé en finale par Marini, pour le plus grand plaisir de son frère Valentino Rossi, présent en tant que team manager. Les quatre Ducati aux cinq premières places réaffirment la supériorité du travail de Borgo
Panigale dans une saison que le constructeur bolonais domine et anesthésie presque.
Après les gloires de Silverstone, Aprilia récupère une 6e place avec Maverick Vinales, qui n’a pas eu un mauvais rythme, mais a tout de même pris un mauvais départ depuis la deuxième place sur la grille, et la 9e d’Aleix Espargaro derrière Fabio Quartararo : le Français a donné un coup de coude, mais n’a pas pu rattraper les limites de sa Yamaha. Enea Bastianini (10e) et Franco Morbidelli (11e) ont devancé Marc Marquez, dans sa première arrivée dans les points de la saison dimanche avec une Honda très modeste qui a une nouvelle fois détrôné son coéquipier Joan Mir. Jack Miller, seulement 15e avec KTM dans un GP plein de problèmes et monopolisé par la supériorité de Bagnaia et Ducati.
Amayas LAAZIB
