Omnisport
Aoudjane : « Le prochain championnat d’Afrique se tiendra en Algérie pour la première fois de l’histoire »
Le président de la FASACK déballe tout

Avec le coup d’envoi du Championnat d’Afrique de canoë-kayak, qui a débuté hier à Luanda, en Angola, la sélection algérienne met le cap sur une nouvelle performance continentale des plus prometteuses.
Alignée avec un effectif solide de 10 athlètes, comprenant 3 dames et 7 messieurs, engagés dans les catégories seniors, U23 et juniors, l’équipe nationale aborde ce rendez-vous majeur avec une confiance inébranlable et des ambitions élevées. Le président de la Fédération algérienne des sociétés d’aviron et de canoë-kayak, Khaireddine Aoudjane, nous a accordé un entretien exclusif et détaillé dans lequel il revient en profondeur sur les objectifs fixés, la préparation minutieuse menée en amont, la concurrence attendue de pied de maître, ainsi que sur les grands projets structurants qui attendent la discipline dans une période marquée par une progression constante et remarquable tant sur la scène africaine qu’internationale.
« On a confiance en nos athlètes »
Dans un contexte compétitif où plusieurs nations africaines ont considérablement progressé et investi dans la discipline ces dernières années, l’Algérie ne se rend pas à Luanda en simple participante de passage. La dynamique positive enclenchée lors des derniers mois, renforcée par une préparation soutenue et méthodique sur plusieurs fronts, pousse la Fédération à afficher des ambitions claires et assumées. Khaireddine Aoudjane souligne avec force la volonté d’instaurer une nouvelle culture de performance durable et d’inscrire définitivement l’Algérie parmi les références incontestées du continent : « Notre objectif est de viser le maximum de médailles possibles. La sélection algérienne est en train de s’imposer de nouveau sur la scène africaine et nous souhaitons confirmer cette progression ascendante de manière incontestable. » Il rappelle, par ailleurs, que les catégories engagées, couvrant seniors, U23 et juniors, permettent d’avoir une représentation complète et équilibrée, capable de briller autant chez les athlètes expérimentés que chez les jeunes talents qui formeront la future base du haut niveau national.
« Il y aura de la concurrence à ce niveau »
Le président insiste avec réalisme sur le fait que le Championnat d’Afrique 2025 ne sera absolument pas un long fleuve tranquille pour quiconque. Plusieurs nations investissent désormais massivement et de manière structurée dans la discipline, ce qui élève inexorablement le niveau général de la compétition : « La concurrence sera rude et intense. Certains pays dominent traditionnellement le classement, mais nous avons tout mis en œuvre pour être pleinement prêts. Notre sélection s’est très bien préparée sur tous les plans et nos athlètes arrivent avec un état d’esprit solide et conquérant. » Pour affronter ce niveau relevé et cette pression accrue, la Fédération a misé sur une préparation structurée et complète, combinant plusieurs stages techniques pointus, des entraînements physiques intenses et une cohésion d’équipe renforcée.
« On a programmé plusieurs stages avant ce championnat d’Afrique »
Parmi les étapes importantes et décisives du travail foncier effectué en vue de cette échéance figure, en tête de liste, le stage organisé à Jijel, un moment clé de la préparation : « Les athlètes ont bénéficié de plusieurs stages de qualité, dont un particulièrement important et décisif à Jijel, au barrage de Sidi Kessir. Nous les avons mis dans les meilleures conditions possibles, avec tous les moyens nécessaires, pour qu’ils puissent atteindre un niveau de performance élevé et optimal. » Ce travail de fond, patient et rigoureux, vise non seulement à réussir brillamment la compétition de Luanda, mais également à poser les bases solides d’un cycle de performances qui s’étendra sur les échéances internationales à venir, en consolidant les acquis et en projetant l’équipe vers l’avenir.
« L’Algérie organisera son premier championnat d’Afrique »
La grande annonce exclusive et historique faite par le président lui-même, c’est celle de l’Algérie qui accueillera pour la première fois de son histoire le Championnat d’Afrique d’aviron et de canoë-kayak, prévu en octobre 2026. Cet événement représente un tournant majeur et symbolique pour l’ensemble de la discipline en Algérie : « Je vous confirme officiellement que l’Algérie organisera, en octobre 2026, le Championnat d’Afrique pour la première fois de son histoire sportive. Nous disposons de toutes les commodités, infrastructures et expertises nécessaires pour accueillir un événement d’une telle envergure continentale avec succès. » Cette désignation prestigieuse est également le fruit direct d’une image renforcée et reconnue de l’Algérie auprès des fédérations africaines, notamment après la brillante organisation des Jeux scolaires africains récents.
« Les fédérations étrangères ont salué la bonne organisation des Jeux scolaires africains »
Lors de ces jeux scolaires africains, l’Algérie a non seulement assuré un événement exemplaire sur tous les plans logistiques et techniques, mais a également démontré de manière éclatante sa capacité à organiser des compétitions complexes, techniques et exigeantes, à l’image de l’aviron de plage : « Tous les présidents des fédérations étrangères nous ont félicités chaleureusement pour l’organisation impeccable des Jeux scolaires africains. Ils ont été particulièrement impressionnés par la qualité des moyens, des installations et de la gestion dont dispose l’Algérie dans le domaine sportif. » Il faut souligner que la réussite incontestable de l’aviron de plage, organisé pour la première fois dans ce cadre innovant, a grandement renforcé la crédibilité et la réputation internationale de la Fédération algérienne.
« La discipline est en pleine ascension »
La progression récente et fulgurante de l’aviron et du canoë-kayak algérien n’est en aucun cas le fruit du hasard ou d’une conjoncture passagère. Elle repose au contraire sur une dynamique solide et bien enclenchée depuis plusieurs années déjà, symbolisée notamment, et de manière éclatante, par la médaille d’or historique de Guendouz Brahim aux Jeux olympiques de Paris 2024 : « Après la médaille d’or magistrale de Guendouz Brahim aux Jeux olympiques de Paris, la discipline connaît une ascension remarquable et continue. Nous avançons étape par étape, avec méthode et persévérance. » Le président insiste avec conviction sur l’importance absolue d’entretenir cette dynamique positive à travers la régularité des compétitions internes et internationales, ainsi que par une ouverture accrue vers les jeunes talents prometteurs qui affluent dans les clubs.
« L’aviron en salle aura lieu en janvier prochain à Oran »
Autre annonce majeure et enthousiasmante révélée par le président de la FASACK : la tenue, dès janvier prochain, à la prestigieuse salle Miloud-Hadefi d’Oran, d’une grande compétition d’aviron en salle, une discipline de plus en plus populaire et spectaculaire dans le monde entier : « En janvier 2026, nous organiserons l’aviron en salle à Oran, dans des conditions optimales. C’est une compétition d’envergure où plusieurs records nationaux et continentaux pourraient bien tomber. Cela permettra également au staff national d’identifier et de recruter de nouveaux talents prometteurs. » Cette compétition s’intégrera parfaitement au dispositif global de détection des jeunes, qui s’avère essentiel pour préparer le renouvellement générationnel de l’équipe nationale et assurer la pérennité des succès futurs.
Entretien réalisé par A. A.



