Piastri et Verstappen peuvent-ils imiter l’exploit historique de Vettel ?
Le championnat relancé après la disqualification des McLaren à Las Vegas

En Formule 1, les miracles existent, et Sebastian Vettel en est la preuve vivante. Quinze ans après son incroyable remontée de 2010, son exploit revient soudain au cœur de l’actualité : c’est désormais Oscar Piastri et Max Verstappen qui rêvent d’imiter l’Allemand lors des deux derniers Grands Prix de la saison, au Qatar et à Abu Dhabi.
La disqualification des deux McLaren à Las Vegas a totalement relancé un championnat qui semblait acquis à Lando Norris. Avec 24 points de retard et seulement deux courses et une sprint à disputer, la mission s’annonce quasi impossible pour Piastri comme pour Verstappen. Mais l’arithmétique – et un précédent historique – les autorise à y croire. Vettel, en 2010, partit à l’assaut du titre depuis la quatrième place du championnat, à –25 points du sommet, sans sprint ni joker, avec seulement 50 unités encore disponibles. À l’époque, Fernando Alonso menait la danse devant Webber, Hamilton et Vettel. Le jeune pilote Red Bull sortait d’un abandon dramatique en Corée, mais il refusa de déposer les armes. Il s’imposa d’abord au Brésil devant Webber et Alonso, tandis que Hamilton se contentait d’une quatrième place. Christian Horner joua un rôle déterminant en refusant d’imposer des consignes d’équipe : une victoire de Webber aurait pourtant rapproché l’Australien d’un point du leader du championnat.
Puis vint Abu Dhabi. Vettel signa la pole et gagna la course, tandis que la Ferrari d’Alonso ruinait ses chances en suivant aveuglément la stratégie destinée à couvrir Webber. Coincés derrière la Renault de Petrov, les deux rivaux finirent septième et huitième, offrant le titre au pilote allemand, devenu ce jour-là le plus jeune champion du monde de l’histoire. Aujourd’hui, l’histoire pourrait-elle se répéter ? Rien n’est impossible dans ce sport où un point peut tout faire basculer. Verstappen et Piastri n’ont peut-être besoin que d’un appel téléphonique à Vettel pour y croire encore un peu plus.
Amayas LAAZIB



