C’est lundi dernier que le premier groupe de la délégation algérienne s’est envolé en direction du Japon pour prendre part aux Jeux olympiques des sourds,
une compétition qui regroupera 3 081 athlètes (2 014 hommes, 1 067 femmes) représentant 86 nations. Quinze athlètes algériens, engagés dans trois disciplines différentes (judo, karaté et athlétisme), défendront les couleurs nationales lors de cette 25e édition prévue, du 15 au 26 novembre, à Tokyo. Ces sportifs de haut niveau ont montré leur valeur à l’échelle continentale et mondiale et sont tout à fait capables de réaliser de belles performances lors de ces Deaflimpics. Le premier contingent, celui de la sélection nationale de judo, a pris la direction du Japon le lundi 10 novembre. L’équipe de karaté suivra le 14 et, enfin, la délégation d’athlétisme le 18 du mois.
Les athlètes algériens ont obtenu leur qualification en réalisant d’excellentes performances lors des différentes échéances internationales. Dans la discipline du karaté, l’Algérie a remporté la première place par équipes lors des derniers Championnats du monde organisés, en décembre 2024, à Kuala Lumpur (Malaisie), avec cinq médailles dont trois en or. Nos judokas se sont aussi distingués lors des Championnats du monde de la discipline, en mai dernier, à Astana (Kazakhstan), en remportant une médaille d’or et une médaille d’argent. Pour ce qui est de l’athlétisme, la délégation inclut des champions continentaux. S’agissant de la préparation, elle a été compliquée, mais les instances concernées ont fait de leur mieux pour offrir aux athlètes les meilleures conditions. Le principal manque a été l’absence de compétitions à l’étranger, ce qui aurait permis aux athlètes d’affronter un niveau international plus élevé. Pour compenser, des équipes d’un bon niveau ont été invitées en Algérie pour servir de sparring-partners.
Concernant la participation algérienne à cette importante compétition, Omar Bouzid, directeur des équipes nationales, a partagé les objectifs des sélections nationales qui y prendront part. En effet, le principal objectif lors de ces jeux est d’égaler les performances de la précédente édition (2022) au Brésil, où la délégation nationale est revenue avec quatre médailles, trois pour le karaté et une pour le judo. Nos karatékas et nos judokas, étant d’un niveau mondial, devraient donc, sauf surprise, monter sur le podium. En athlétisme, aucune médaille n’avait été remportée lors de l’édition précédente, mais cette fois à Tokyo, les athlètes sont déterminés à se racheter, notamment dans le 800 mètres.
A. Badis
