Une défaite inquiétante avant le grand rendez-vous africain

Opposés dimanche soir au MO Constantine dans un match amical disputé au stade Omar-Hamadi, les Rouge et Noir se sont inclinés sur la plus petite des marges (0-1). Un revers qui, sans être dramatique, a tout de même ravivé les inquiétudes au sein du public usmiste, déjà préoccupé par un début de saison mitigé.

L’idée de ce match de préparation était simple : offrir du temps de jeu à l’ensemble du groupe, peaufiner les automatismes et retrouver du rythme avant le grand rendez-vous continental. Mais sur le terrain, le scénario fut bien différent. Dès les premières minutes, les Rouge et Noir se sont montrés empruntés, manquant d’inspiration dans la construction et d’agressivité dans les duels. Le MO Constantine, plus compact et discipliné, a su exploiter les hésitations adverses pour ouvrir la marque en seconde période, sur une erreur d’alignement de la défense algéroise. Malgré plusieurs changements opérés, les Usmistes n’ont jamais réussi à inverser la tendance. Peu de mouvements offensifs, un manque criant d’efficacité dans les trente derniers mètres et une certaine fébrilité défensive : autant de signaux qui n’ont pas échappé aux présents à Bologhine.

Il faut toutefois replacer cette contre-performance dans son contexte. L’entraîneur usmiste – qui a dû composer sans plusieurs titulaires – avait décidé de faire tourner son effectif. Les internationaux (Benbot, Chetti, Draoui et Dehiri) étaient absents, tout comme quelques éléments blessés ou ménagés (Alilet, Mahrouz et Benayad).

Cette situation a obligé le staff à aligner une équipe remaniée, où les jeunes et les nouveaux venus ont eu leur chance. Mais le manque d’automatismes et d’expérience s’est rapidement fait sentir.

Depuis le début de la saison, l’USM Alger peine à trouver une réelle stabilité. Le départ de certains cadres, combiné à l’intégration progressive des nouvelles recrues, a fragilisé un collectif qui avait pourtant brillé la saison passée, notamment en finale de la Coupe d’Algérie contre le CR Belouizdad. Les repères semblent encore flous, et les automatismes tardent à se mettre en place. Le jeu usmiste, autrefois fluide et percutant, manque aujourd’hui de cohérence. Dans l’entrejeu, la transition entre la récupération et la projection vers l’avant demeure laborieuse, tandis que l’attaque peine à concrétiser les rares occasions créées.

L’USMA n’a plus le droit à l’erreur. Cette défaite, anodine sur le papier, doit servir d’électrochoc avant l’échéance africaine. L’équipe devra se remobiliser, retrouver de la confiance et surtout de la cohésion. Le staff, quant à lui, devra trouver la bonne formule entre équilibre défensif et efficacité offensive. Car au-delà du résultat d’avant-hier, c’est la dynamique générale qui interroge. Les supporters, eux, attendent une réaction forte. Une victoire en Côte d’Ivoire permettrait non seulement de rassurer tout un environnement, mais aussi de relancer la machine rouge et noire. À défaut, les doutes risquent de s’amplifier, au moment même où la saison continentale débute à peine.