Les remplaçants Sud-Africains sans pitié face à une bien faible Roumanie (76-0)

Sans surprise, la rencontre entre l’Afrique du Sud et la Roumanie a tourné à la correction en faveur des Springboks (76-0). Face à une très faible opposition, les champions du monde n’ont eu aucun mal à dérouler et enchaîner les essais à leur guise (douze en tout), eux qui avaient acquis le bonus offensif dès le premier quart d’heure. Ils signent la plus large victoire depuis le début du Mondial.

Implacables Boks. Malgré une large revue d’effectif, avec 14 changements dans le XV de départ, les Sud-africains ont balayé la Roumanie, corrigée 76-0 avec 12 essais à la clé. Pris de vitesse dans le jeu, impuissants dans le défi physique, les Chênes ont vécu un calvaire au Matmut Atlantique de Bordeaux. Les champions du monde se sont amusés, à l’image du demi de mêlée Cobus Reinach et de l’ailier Makazole Mapimpi, chacun auteur d’un triplé. Les champions du monde en titre reviennent à un point de l’Irlande qu’ils affronteront le week-end prochain pour le choc de cette poule B.

Un bonus rapidement acquis
Les Sud-africains avaient un message à faire passer dimanche après-midi, une réponse à apporter à la correction que l’Irlande avait infligée à la Roumanie pour débuter son Mondial (82-8). Dans cette poule B si relevée, les Chênes ont à nouveau rompu à 12 reprises, comme face au XV du Trèfle, baladés dans les grandes largeurs. Aux points, l’Irlande avait fait mieux, mais elle avait encaissé un essai rapide. Une largesse jamais entraperçue au Matmut Atlantique dans la défense de Boks intraitables.
Avec quatre demis de mêlée potentiels sur la feuille de match, Jacques Nienaber avait décidé de lancer Reinach au coup d’envoi. Une opportunité saisie à la vitesse de l’éclair par le joueur du MHR, auteur d’un triplé en 24 minutes à peine en exploitant la domination outrageuse de ses avants. Parti derrière une mêlée (3e), exploitant un ballon perdu à 40 mètres (9e) puis derrière une nouvelle mêlée enfoncée (24e), Reinach est parti trois fois à dame. Avant de boucler son triplé, les essais de Makazole Mapimpi et Damian Willemse avaient déjà assuré le bonus offensif aux Boks. On jouait depuis… 12 minutes.

Des Roumains impuissants
Le score acquis, Nienaber a pu rapidement renouveler ses hommes au retour des vestiaires. Et faire participer le banc à la fête. Deon Fourie, talonneur qui a découvert la sélection à 35 ans, a pu aplatir son premier essai en Coupe du monde rapidement, derrière l’un des innombrables mauls sud-africains qui ont fait la différence. Les Chênes, incapables d’exploiter leurs rares incursions dans le camp adverse, ont multiplié les imprécisions sous la pression mise par l’intensité sud-africaine. Avec 18 pénalités, ils ont notamment poussé l’arbitre français de la rencontre, M. Raynal, à les sanctionner d’un essai de pénalité à la 53e, après une succession de fautes à 5 mètres.
Les Sud-africains, complètement relâchés en deuxième période, ont continuer à déferler dans le moindre intervalle laissé par la ligne adverse. Mapimpi, remuant ailier élu homme de la rencontre, s’est aussi offert un triplé. Et Damian Willemse, préféré à Manie Libbok à l’ouverture, a marqué deux essais avant de céder sa place à Faf De Klerk. Les deux hommes, chargés de buter ce dimanche, ont mis en lumière le seul bémol aperçu dans le jeu des leurs : la réussite au pied. Après le 2/5 de Libbok face à l’Ecosse (18-3), Willemse et De Klerk ont chacun manqué deux transformations.

L’Afrique du Sud s’avance désormais vers la « finale » de cette poule B, face à l’Irlande, samedi prochain. Les Roumains, qui ont encaissé 24 essais en deux matches face à la première nation mondiale et aux champions du monde, ont deux semaines pour préparer leur match contre l’Ecosse.
Il est à rappeler que la Coupe du monde de rugby à 15 est une compétition internationale masculine de rugby à 15 qui se déroule tous les quatre ans depuis 1987. Elle est ouverte à toutes les fédérations reconnues par World Rugbynote. La première édition se déroule en 1987 en Nouvelle-Zélande et en Australie. Elle est remportée par la Nouvelle-Zélande.
Seules quatre nations figurent au palmarès de la Coupe du monde. La Nouvelle-Zélande a remporté trois fois le trophée en 1987, 2011 et 2015, tout comme l’Afrique du Sud en 1995, 2007 et 2019. L’Australie a gagné deux fois en 1991 et 1999 et l’Angleterre a gagné l’épreuve en 2003, seul pays de l’hémisphère Nord à s’emparer du trophée planétaire. La France a été présente trois fois en finale (1987, 1999, 2011).
Le trophée récompensant le vainqueur de cette compétition est appelé William Webb Ellis Trophy, en hommage à l’étudiant qui, selon la légende, aurait inventé le rugby en 1823.
Le pays organisateur de la Coupe du monde est désigné par World Rugby. Le Japon a organisé la neuvième édition en 2019. L’édition de 2023 se déroule actuellement en France.

Ronaldo, drôle de polémique à la Coupe du monde
La célébration à la Cristiano Ronaldo de l’ailier gallois Louis Rees-Zammit, samedi contre le Portugal, n’est pas passée inaperçue. Le joueur de 22 ans a dû s’expliquer, lui qui a simplement rendu hommage à l’une de ses idoles. Pour le 2e match du pays de Galles à la Coupe du monde de rugby contre le Portugal, samedi après-midi à Nice, Louis Rees-Zammit avait décidé de célébrer comme Cristiano Ronaldo en cas d’essai. Et l’ailier gallois de 22 ans a justement lancé le XV du Poireau à la 10e minute, exécutant un « siuuuu » parfait (en n’oubliant pas de se retourner en retombant de son saut). Les Gallois ont fini par l’emporter 28-8.

Après la rencontre, alors que des supporters portugais ont sifflé la démonstration de joie de Rees-Zammit, ce dernier a justement été questionné par la presse sur ce début de polémique sur les réseaux sociaux. « Quelques-uns de mes amis à la maison voulaient que je le fasse. Ce sont de grands fans de football, et, évidemment, nous ne jouons pas souvent contre le Portugal. J’ai donc dit que si je marquais, je le ferais pour eux », a lancé le joueur de Gloucester, comme le rapporte Rugbyrama.