MOTOSPORTS

Pas de retour aux V10, mais un règlement 2026 à revoir ?

Cette semaine, de nouvelles discussions sont prévues : la FIA veut clarifier les inquiétudes exprimées par certains teams. Si, à la fin mai, des éléments majeurs du règlement technique 2026 sont remis en question, cela signifie que certaines craintes, chuchotées en coulisses dans le paddock – notamment sur une possible supériorité de certains motoristes comme Mercedes – pourraient s’avérer fondées.
Lors de la réunion organisée en marge du Grand Prix de Bahreïn, l’hypothèse d’un retour rapide aux moteurs V10 a été écartée – une victoire politique pour Mercedes, Honda et Audi. En revanche, Ferrari, Cadillac et Red Bull ont obtenu la possibilité de rouvrir le débat sur le système de concessions prévu dans le cadre du règlement 2026, au cas où des écarts de performance significatifs viendraient à apparaître. Selon « The Race », une réunion entre les instances dirigeantes de la Formule 1 et les équipes est déjà prévue cette semaine. À l’ordre du jour : la révision de la répartition entre moteur thermique et partie électrique, afin d’éviter que les monoplaces ne se retrouvent à court d’énergie en pleine course.

La proposition sur la table

Les écuries planchent depuis plusieurs mois sur l’équilibre 50/50 entre moteur thermique et système électrique, tel que défini par le règlement technique de 2026. En coulisses, toutefois, des inquiétudes seraient remontées quant au risque que, sur certains circuits comme Monza ou Spa, les monoplaces puissent manquer de puissance en pleine ligne droite. Certains constructeurs auraient ainsi poussé la FIA à approfondir les analyses pour vérifier la solidité de ces hypothèses. Lors de la prochaine commission F1, une proposition sera avancée : maintenir la répartition 50/50 pour les qualifications, mais l’ajuster pour la course. En Grand Prix, il s’agirait de réduire la puissance délivrée par les batteries de 350 kW à 200 kW, ce qui ferait évoluer le ratio thermique/électrique à 64/36 contre 85/15 actuellement, en faveur du moteur à combustion. Pour que cette proposition devienne réalité, elle devra recueillir une majorité de 70% lors du vote (chaque collège – écuries, FIA, FOM/Liberty Media – disposant de 10 voix).

Horner et Wolff, toujours opposés

Le principal soutien de cette réforme n’est autre que Christian Horner, patron de Red Bull, qui produira ses propres groupes propulseurs à partir de 2026. À l’inverse, Toto Wolff, directeur de Mercedes, s’y oppose fermement : « Nous devons d’abord attendre de voir ce que donnera la saison prochaine, au lieu de spéculer sur ce qui pourrait arriver. Lors de la réunion à Bahreïn, nous avons été clairs : c’est dans un an que nous déciderons s’il y a lieu d’intervenir. À ce stade, aucune donnée ne vient étayer ces suppositions. »

Amayas LAAZIB

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