La natation, qui était autrefois une discipline phare à Oran, n’est aujourd’hui que l’ombre d’elle-même. Il faut le dire, El-Bahia ne produit plus de champions comme avant pour plusieurs raisons, entre-autres, l’absence d’une bonne politique de formation, à partir de la base et le manque de piscines.
Par B. Sadek
Pourtant, Oran a été l’un des plus grands pôles de la natation dans l’Algérie postindépendance et bien au-delà. Le manque de piscines a accentué les choses et fait plonger la discipline, avec la déperdition des bons nageurs qui ont abandonné la natation. La deuxième ville d’Algérie, au vu de cette conjoncture, n’a pas pu sortir la tête de l’eau pour un renouveau, car la discipline a perdu ses hommes, et certains qui géraient les destinées de la natation n’avaient rien à voir avec ce sport nautique. Avant qu’il ne soit trop tard pour les jeunes, qui risquent de s’envoler vers d’autres cieux, des amoureux de la discipline ont décidé de changer les choses, comme c’était le cas dernièrement, où ils ont plébiscité et porté à la tête de la Ligue oranaise de natation un ancien nageur, plein d’expériences.
Mahoony Bouakline, l’expérience au service de la natation oranaise
Mahoony Bouakline est un ancien nageur, qui a débuté la pratique de la natation à l’âge de 10 ans, au club RCGO, puis qui a rejoint le club ASPTT, de minime jusqu’à junior. Il a dû abandonner, à contre cœur, la pratique de cette discipline, en raison du manque sensible en matière d’infrastructures et de la situation de la natation à Oran, au vu des difficultés rencontrées par les clubs. Par la suite, il décroche son diplôme d’éducateur et de moniteur de plongée. Il a commencé sa mission d’éducateur de natation au club ASCAO, en qualité d’initiateur, avant de rejoindre le club SCNO. Après avoir acquis beaucoup d’expérience, il fonde son propre club, en 2013, à savoir les « Sports bleus », dont il devient président, mais aussi formateur en plongée sous-marine jusqu’à ce jour. En termes de résultats sportifs, ce club, malgré ses problèmes et le manque de moyens, fait partie des meilleurs clubs formateurs au niveau national et joue les premiers rôles au niveau régional.
L’absence de la Ligue d’Oran de natation, souvent en stand-by, pour des raisons obscures, n’a fait qu’aggraver la situation de la natation. Tous les clubs affiliés à la LON, responsables, staffs et entraîneurs, ne souhaitant pas voir tous leurs efforts partir en fumée, ont alors décidé d’un changement radical au niveau de la Ligue. En effet, lors de l’Assemblée générale élective, les membres de l’AG ont porté Mahoony Bouakline à la tête de la LON pour un nouveau mandat olympique, en remplacement de Saad Hassar. L’élection à la présidence de la Ligue oranaise de natation de Mohamed Mahoony n’est, en somme, qu’une belle reconnaissance de son travail et de sa passion pour la natation. D’aucuns estiment qu’il saura relever le défi et apporter une vraie dynamique à la discipline dans la wilaya d’Oran.