« Président de la FAF ? Ça ne m’intéresse pas »
Invité au Forum d’Al Hayat TV, Medouar déballe tout :

Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar a écarté l’idée de présenter sa candidature aux prochaines élections de la Fédération algérienne (FAF), prévues le lundi 4 septembre à 10h00.
« En tant que membre de l’assemblée générale de la FAF, j’ai le droit de déposer ma candidature, mais pour le moment je n’ai pas l’intention de le faire. Aucune personne n’a encore annoncé sa décision de se présenter aux élections, ils auront le temps de le faire jusqu’au 13 août. Des noms ont été cités ici et là comme d’éventuels candidats, mais il n’y a rien d’officiel », a-t-il affirmé au Forum d’Al-Hayat TV.
La FAF a dévoilé il y a quelques jours le calendrier électoral, suite à la démission du désormais ancien président Djahid Zefizef le dimanche 13 juillet, après avoir échoué à se faire élire au Comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine (CAF). Le prochain président aura à gérer la suite du mandat olympique jusqu’en 2025.
« Je refuse d’être au sein du Bureau fédéral, je pouvais l’être avec tous les présidents de la FAF qui se sont succédé. Je suis quelqu’un qui est né pour être responsable : j’étais commerçant à mon propre compte, un président de club, et maintenant président de la LFP. Je vais choisir le moins mauvais parmi les candidats », a-t-il ajouté.
« L’EPTV doit nous verser plus de 100 milliards de centimes »
Interrogé sur le problème récurrent des droits TV, le premier responsable de l’instance dirigeante de la compétition a poussé un véritable coup de gueule.
« L’EPTV doit nous verser plus de 100 milliards de centimes, représentant les droits de retransmission des matches du championnat. L’entreprise de TV publique n’a versé aucun centime à la LFP depuis quatre années. La dernière saison dans le contrat nous lie avec la TV nationale. Le directeur général de l’EPTV s’est engagé à nous payer une partie de la dette, mais nous n’avons rien reçu. Je leur demande de nous payer, car il s’agit de l’argent des clubs. En revanche, l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis a respecté ses engagements en versant le montant au dernier centime ».
« On ne peut pas prétendre intégrer la CAF au vu de l’instabilité »
Abdelkrim Medouar a été appelé à expliquer le cuisant échec concédé par Zefizef aux élections du Comex de la CAF, en s’inclinant par 15 voix contre 38 face à son adversaire, le Libyen Abdelhakim Shalmani, qui briguait un second mandat.
« Comment voulez-vous voir un Algérien occuper un poste important au sein de la CAF, alors que nous avons consommé quatre présidents de la FAF depuis 2017 ? Le front intérieur qui gère le football algérien est faible ».
Et d’enchaîner : « En revanche, l’équipe nationale est entre de bonnes mains, les résultats sont là pour le prouver. Nous avons des joueurs dans l’ensemble des postes ».
« Le projet du professionnalisme a démarré faux »
13 ans après l’instauration du professionnalisme en Algérie en 2010, le président de la LFP a estimé qu’il a avait été mal élaboré dès son début.
« Je connais bien les problèmes du football national, le projet du professionnalisme a été mal élaboré et a démarré faux. Il y a une guerre entre plusieurs parties, ce qui constitue un vrai danger pour le football national, je n’appartiens à aucune partie ».
« Si tout va bien, la prochaine saison baissera le rideau à la fin du mois de mai »
Enfin, le président de la LFP est revenu sur la programmation du championnat, un point largement contesté lors du précédent exercice 2022-2023, qui a pris fin le 15 juillet. « Le retard accusé dans la fin du championnat est la conséquence des stages des différentes sélections nationales, en plus des événements sportifs abrités par l’Algérie. Le calendrier du prochain exercice est prêt, si tout va bien la saison prendra fin à la fin du mois de mai, s’il n’y aura pas d’interférences ».
Et d’enchaîner : « les clubs qui vont participer aux compétitions africaines interclubs seront appelés à prendre leurs précautions et assumer leurs responsabilités, et cette fois-ci on ne fera pas de concessions ».
Mohamed. M