Que faire avec Almeida ?

Après deux jours de repos, les Kabyles de la JSK étaient de retour hier à l’entraînement pour entamer la préparation du prochain match qui les opposera au MC El Bayadh, au stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou. La séance s’est déroulée dans une ambiance plutôt morose.

Après avoir réalisé deux victoires de suite contre le MCO et l’ESBA, sans toutefois réussir à convaincre, les Canaris n’ont pas tenu bon le week-end dernier ) Constantine, face à la formation locale du CSC. Au final, une défaite (2-0) qui ramène les Jaune et Vert à la case-départ. Du coup, la JSK campe provisoirement au milieu du tableau où elle occupe la 8e place avec 14 points, avec cependant ce risque patent de perdre encore des places si les équipes qui ont des matchs en moins réalisent de bons résultats. C’est dire que la JSK reste loin des attentes de ses supporters et de l’objectif tracé en début de saison. Au niveau de la gestion du club, ça bouillonne toujours. Entre Cheloul, qui n’arrive pas à stabiliser la situation, et le manager général Brahim Zafour, l’indésirable des supporters, la JSK ne cesse de s’enfoncer chaque jour un peu plus. Et pour couronner une situation des plus délétères, il y a cet entraîneur, le Portugais Rui Almeida qui, aux yeux des fans, ne remplit pas les critères du technicien disposant des capacités et de l’expérience requises pour remettre l’équipe sur rails.

Le décor est ainsi planté, avec tous les ingrédients réunis pour une situation de crise. Dans l’entourage du club, on ne cesse de parler du limogeage de l’entraîneur, mais la direction reste incapable pour l’instant de prendre une quelconque décision. Les dirigeants savent pertinemment qu’ils ont commis une erreur de casting en jetant leur dévolu sur le Portugais. Mais son limogeage à l’heure actuelle pourrait coûter très cher au club sur le plan financier. La JSK a déjà connu des cas pareils avec des joueurs et des entraîneurs. Le dernier en date est l’attaquant bosnien Smajlagic, que le club a dû indemniser au dernier centime pour le libérer. Et il faut croire que ça sera forcément le cas pour le coach Almeida, qui refuse bien entendu de démissionner, renvoyant la balle directement à son président à chaque fois qu’on lui pose la question. «Mon départ ? il faut voir avec le président ! ». Telle est la réponse d’Almeida, qui revient à chaque fois comme une rengaine.

Une réponse qui porte en fait un message très clair. C’est dire que la décision revient à Cheloul, plus quoi faire. C’est d’ailleurs l’unique raison qui maintient Almeida en poste jusqu’à présent. En attendant, la JSK éprouve tout le mal du monde sur le terrain à prendre son envol, donnant ainsi cette image pour le moins regrettable d’une équipe totalement désorientée, avec des joueurs qui jouent à l’instinct. En attendant, la situation de l’équipe ne cesse de péricliter, alors que le plus dur est à venir, la JSK devant recevoir le MCEB le week-end prochain, avant de se déplacer à Alger pour y affronter le MCA. Les Kabyles recevront encore l’ASO lors de la 13e journée du championnat et iront ensuite en découdre la journée suivante avec la formation de la Saoura pour enfin terminer la phase-aller en accueillant l’US Souf pour le compte de la 15e journée. Et si la situation ne s’améliore pas, ce sera vraiment pénible pour les Canaris.

M.L.