MOTOSPORTS

Suzuki, ce Japonais qui manque à la course

MotoGP

En 2022, Suzuki a surpris tout le monde en annonçant la fin de son programme MotoGP à la fin de la saison, mais l’équipe a quitté le championnat en beauté avec deux victoires sur les trois dernières courses, démontrant que la GSX-RR était l’une des meilleures motos sur la grille. Deux ans plus tôt, Joan Mir avait déjà apporté un titre à Suzuki, mettant fin à une période de vingt ans sans championnat.

La clé du succès de Suzuki résidait dans sa capacité à combiner l’agilité de la meilleure Yamaha avec une puissance supplémentaire trouvée par les ingénieurs, ce qui permettait à leurs pilotes, Alex Rins et Joan Mir, de rivaliser efficacement avec les puissantes Ducati sur les lignes droites. Le responsable de ce succès était Davide Brivio, qui avait réussi à harmoniser les ingénieurs japonais chargés de la conception et de l’évolution de la moto avec l’équipe opérationnelle composée principalement de techniciens européens en charge des performances en piste. Cette coopération entre deux réalités traditionnellement éloignées l’une de l’autre, que l’on retrouvait rarement chez Honda et Yamaha, a été essentielle pour atteindre ces résultats. KTM et Aprilia avaient également compris l’importance de recruter des talents de la concurrence pour accroître leur compétitivité, tandis que Honda et Yamaha étaient réticents à chercher des talents en dehors de leurs frontières. Pendant la pause estivale du MotoGP, Yamaha et Honda se trouvaient en difficulté, occupant les deux dernières places du classement des constructeurs. Yamaha ne comptait que deux podiums, tandis que Honda, aux prises avec des blessures de pilotes, avait du mal à terminer des courses.

Suzuki avait réussi à créer un esprit familial au sein de l’équipe, favorisant la confiance et la coopération entre les membres. Cela était en contraste avec Honda, où des rumeurs reliaient Alex Rins à Yamaha et soulevaient des questions sur l’avenir de Marc Marquez chez HRC après une année difficile pour le champion du monde. Davide Brivio, le cerveau du succès de Suzuki, avait été chargé par la marque de conduire son retour en MotoGP en 2015. Son expérience et sa capacité à instaurer une compréhension mutuelle entre le Japon et l’Europe ont été essentielles pour faire de Suzuki une équipe gagnante. Finalement, Suzuki avait réussi à créer une équipe soudée qui était prête à relever tous les défis, ce qui a été l’un des facteurs clés de leur succès en MotoGP.

Djaffar KHODJA

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