« Pour gagner, il faut aussi un peu de chance »

À trois semaines de son dixième départ sur le Dakar, Sébastien Loeb aborde l’édition 2026 avec lucidité et détermination.
Désormais engagé avec Dacia pour une deuxième saison, le nonuple champion du monde des rallyes estime que la Sandrider est compétitive, sans pour autant dominer la concurrence. Les performances restent très serrées en raison des règlements techniques, ce qui rend la moindre erreur ou défaillance potentiellement décisive. Après un début de saison 2025 difficile, Loeb a retrouvé une dynamique positive avec plusieurs podiums, dont une victoire au Rallye du Maroc. Cette fin de saison réussie renforce la confiance, d’autant que la préparation est jugée bien meilleure que l’an passé. D’importants progrès ont été réalisés sur la fiabilité, notamment sur les problèmes de ventilation électronique, les suspensions et la gestion des crevaisons, points faibles initiaux de la voiture. Sur le plan collectif, l’organisation avec Prodrive est désormais bien rodée, même si Loeb insiste sur l’importance de la cohésion entre ingénieurs et mécaniciens. L’arrivée d’une quatrième voiture Dacia renforce l’équipe et le partage d’informations, sans modifier les ambitions individuelles. Mentalement, Loeb reste pragmatique : gagner le Dakar ne dépend pas uniquement du talent ou de la préparation. « Il faut aussi un peu de chance », reconnaît-il, conscient qu’en rallye-raid, l’imprévisible fait partie intégrante du défi.
Djaffar KHODJA



