Ligue 1 Mobilis : la valse des entraîneurs déjà enclenchée
La situation des entraîneurs en Algérie reste inchangée et le phénomène des changements précoces se confirme encore cette saison. À peine quelques journées disputées, deux techniciens ont déjà quitté leur poste illustrant une instabilité chronique sur les bancs de Ligue 1 Mobilis. Le MC Oran a ouvert le bal avec le départ du Français Hubert Velud, remplacé sans tarder par l’Espagnol Juan Carlos Garrido, appelé à redonner un nouvel élan au club d’El Hamri. Mais le cas le plus marquant demeure celui de Billel Dziri, qui a choisi de se retirer de la barre technique du Paradou AC après la défaite concédée face à l’ES Ben Aknoun (1-0) lors de la 4e journée, dans le petit derby algérois. Déjà sous pression une semaine plus tôt, après un revers face à l’USM Alger (1-0), l’ancien capitaine des Verts avait dénoncé les conditions chaotiques de cette rencontre.
Disputé au stade Omar-Rabehi de Dar El-Beida, dépourvu d’éclairage, le match s’était achevé dans une obscurité totale. Une situation jugée intolérable par Dziri : « Ce n’est pas normal que nous vivions une telle situation. Nous parlons d’un match de championnat professionnel tout de même. Jouer 20 à 25 minutes dans le noir est inadmissible », avait-il lâché, provoquant une convocation par la Ligue. Le coach a finalement décidé de jeter l’éponge, son départ illustre une nouvelle fois la fragilité du poste d’entraîneur en Algérie, où la pression des résultats, conjuguée à des conditions organisationnelles loin des standards professionnels, pousse les techniciens à abandonner prématurément leurs fonctions. D’autres entraîneurs bénéficient pour l’instant d’un sursis, mais la menace plane déjà, car si les résultats ne suivent pas, d’autres bancs risquent de connaître des secousses dans les prochaines semaines.
Djamel ABED


