
Les objectifs de la Direction technique nationale (DTN) pour les Championnats du monde de cyclisme (Rwanda) se focalisent principalement sur l’acquisition de points UCI essentiels pour le positionnement de l’Algérie sur le classement continental et les futures qualifications olympiques. Selon le directeur des équipes nationales, Abdeslam Dahmane, le but principal était que le coureur algérien élite prenne simplement le départ de la course, une étape stratégique qui permet de gagner 400 points au championnat du monde, car ces points comptent double. Ce gain est crucial pour assurer la meilleure place possible pour l’Algérie sur l’Africa Tour pour la saison suivante, qui servira de qualification pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028. En outre, ces points permettent également à la sélection nationale de continuer à bénéficier d’invitations pour participer à de grands rendez-vous internationaux, consolidant ainsi la visibilité du cyclisme algérien sur la scène mondiale.
Le choix du représentant élite a été dicté par des contraintes réglementaires et stratégiques.
L’Algérie ne disposait que d’une place pour cette catégorie, attribuée selon le classement Africa Tour. La Fédération a décidé de ne pas engager plusieurs coureurs, car cela aurait représenté un coût financier trop important sans garanties de résultats. Abdeslam Dahmane insiste donc sur la pertinence d’aligner un seul athlète, pour qui la mission n’était pas de rivaliser avec les cyclistes professionnels, habitués aux longues distances et aux conditions extrêmes de course, mais plutôt de prendre part à la course et de rouler jusqu’à sa limite. Cette approche souligne la lucidité de la DTN face aux réalités du niveau international, où les athlètes algériens sont encore en phase d’apprentissage pour atteindre un niveau professionnel comparable. Un point important évoqué par Dahmane est la disparité actuelle entre coureurs amateurs et professionnels lors des compétitions mondiales, soulignant un projet en réflexion à l’UCI visant à séparer les deux catégories pour plus d’équité et de compétitivité. Cette séparation pourrait permettre à l’avenir aux athlètes amateurs algériens de concourir dans des conditions plus adaptées à leur niveau et ainsi progresser plus sereinement.
La formation reste une priorité
Pour les deux autres participants algériens, Oussama Mimouni (U23) et Sallah Hamzaoui (juniors), la DTN vise avant tout leur formation et leur expérience internationale. Ces coureurs ont été invités par le centre de formation de l’UCI, qui prend en charge leur préparation et leur encadrement, offrant un soutien financier et technique complet. Cette prise en charge s’inscrit dans un projet à plus long terme pour développer les jeunes talents algériens, renforcer leurs compétences et les préparer progressivement aux exigences des grandes compétitions internationales. La DTN mise donc sur ce processus de formation encadré pour faire émerger une nouvelle génération capable de progresser et de faire honneur à l’Algérie dans les années à venir.
En résumé, la DTN vise avant tout à consolider la présence algérienne sur la scène mondiale grâce à une gestion pragmatique et raisonnée des ressources disponibles, en priorisant la collecte de points stratégiques pour les futures compétitions olympiques, tout en favorisant l’expérience et la formation des jeunes cyclistes. Cette double approche, associant objectifs à court terme et développement à long terme, illustre la vision globale et les ambitions progressives du cyclisme algérien portée par la Direction technique nationale.
A. Badis.



