L’ancien international algérien Yazid Akchiche s’est exprimé, récemment, sur la situation de la Fédération, quelques semaines seulement après la nomination du nouveau bureau, où il occupe le poste de 1er vice-président.
Par A. A.
Akchiche a parlé de l’une des priorités du nouveau bureau, celle de restructurer l’instance : « On se penche toujours sur la gestion de la Fédération durant les dernières années. Je ne vous cache pas que nous avons trouvé la situation compliquée. Nous n’avons jusque-là pas trouvé un organigramme précis, ni une DTN, ni un plan d’action, ni rien du tout. C’est ce qui rend la situation très complexe. C’est la raison pour laquelle nous devons absolument restructurer la Fédération pour espérer partir sur de bonnes bases. »
« On a une première idée sur le montant des dettes »
Autre point qui a fait couler beaucoup d’encre, les dettes accumulées au niveau de la FAHB. Yazid Akchihe a pu avancer un premier chiffre à ce sujet : « Il est clair que l’une des questions les plus importantes pour nous était d’avoir le montant des dettes qui se sont accumulées au niveau de la Fédération durant ces dernières années. Aujourd’hui, je peux déjà avancer un premier montant, celui de 28 milliards. C’est une somme faramineuse que nous avons déjà du mal à expliquer. Il ne se passe pas un jour sans qu’une personne ne se manifeste pour réclamer son argent de l’ancien bureau. C’est vraiment très compliqué. Il y a une expertise qui est en train de se faire dans ce sens et nous aurons le montant exact dans les prochains jours. »
« Les pouvoirs publics vont nous aider dans ce sens »
Le premier vice-président de la FAHB ajoute : « Nous avons obtenu des garanties pour que les pouvoirs publics répondent de ces dettes. Nous allons, de notre côté, tenter de connaître le montant exact, car c’est important, avant de passer à autre chose. Nous avons aussi obtenu des garanties pour que la subvention soit revue à la hausse. C’est la raison pour laquelle je dirais que nous devons restructurer de nouveau la Fédération pour que tout soit clair. Personnellement, je sais que c’est compliqué, mais je suis
optimiste. »
« La nomination d’un sélectionneur n’est pas une urgence »
Interrogé par la suite sur la question du futur sélectionneur à la tête de l’équipe masculine, en remplacement à Farouk Dehili, Yazid Akchiche a confié que la nomination d’un entraîneur à la tête de la sélection A n’est, pour le moment, pas une priorité, et il explique les raisons : « Dans l’immédiat, comme je l’ai dit, nous sommes préoccupés par d’autres dossiers. La nomination d’un sélectionneur n’est pas une priorité, ni une urgence. Nous allons plus nous pencher sur les moins de 21 ans et les moins de 19 ans, car ils vont devoir prendre part à une compétition mondiale prochainement. Ils doivent se préparer dans les meilleures conditions pour espérer réaliser un bon Championnat du monde. Mais pour ce qui est des seniors, nous allons prendre notre temps. »
« Notre première réunion a été avec les arbitres »
L’autre dossier chaud que la nouvelle Fédération a dû prendre en charge est la question de la non régularisation des arbitres. Pour cause, cela fait plusieurs mois que les arbitres n’ont pas été payés. Pis encore, certains refusent de reprendre leur travail à l’approche de la reprise de la compétition. C’est la raison pour laquelle le président de la FAHB, Mourad Boussebt, a tenu à se réunir avec les arbitres pour parler de ce problème. Pour sa part, le 1er vice-président de la Fédération a donné plus de détails dans ce sens : « Notre première réunion a été avec le représentant des arbitres. Vous savez, certains n’ont pas été payés depuis plus de 8 mois. Ce n’est pas normal d’arriver à une telle situation. On sait que certains ne veulent pas reprendre, ce qui risque de fausser le championnat. C’est la raison pour laquelle on essaye au plus vite de régler ce problème pour le bon déroulement du championnat. »
« Il est impératif de créer des pôles de formation »
En tant qu’ancien international, Yazid Akchiche connaît parfaitement bien l’importance de la formation du jeune handballeur. Mourad Boussebt, le président de la FAHB, lui aussi, est conscient de ce point. Le 1er vice-président dira à ce propos : « Le président de la Fédération ainsi que le reste des membres du bureau fédéral connaissent l’importance de la formation du handballeur. Nous sommes très exigeants sur ce point. C’est la raison pour laquelle nous estimons qu’il faut créer des pôles de formation. Pour l’instant, ce sont les clubs de l’Est qui dominent, mais à mon époque, il y avait des clubs de l’Ouest aussi qui avaient d’excellents joueurs. C’est la raison pour laquelle nous devons élargir notre champ, car il y a énormément de talents dans notre pays. On essayera d’encadrer tout cela. Bien évidemment, il faudra apporter l’aide qu’il faut aux clubs concernés, car c’est eux qui se chargent du terrain. »
« À notre époque, les jeunes catégories faisaient des stages à l’étranger »
En dernier lieu, Yazid Akchiche a parlé de la bonne gestion au sein de la Fédération à l’époque où il était joueur. Il dira : « Je me souviens qu’à mon époque, lorsque j’étais en sélection jeune, on effectuait des stages de préparation à l’étranger, pas seulement pour les seniors. Malheureusement, on est arrivé à une situation où les seniors ont des problèmes de visa, comme ça s’est produit lors du précédent Championnat du monde. Je ne vous cache que c’est une situation incompréhensible. Il faut faire les choses dans les règles de l’art. Les jeunes sélections sont très importantes pour le développement du jeune handballeur. »
Propos recueillis par A. A.
