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Ibrahim Rezigui : « Les activités sous-marines et la photographie des fonds marins me passionnent »

Entretien avec un ancien poloïste, plongeur et photographe sous-marin

Le monde de la plongée est clairement un monde dans lequel peuvent naître des amitiés. Mais c’est également un univers qui donne l’opportunité à des rencontres parfois surprenantes. Et c’est à l’occasion d’une plongée que nous avons rencontré Ibrahim Rezigui, à Oran.

Aimable et chaleureux, l’homme est également bourré de talents et suscite de l’intérêt tant en Algérie qu’en Europe. Son style dans la photo sous-marine est différent de ce que l’on voit généralement en photographie, à tel point qu’il est surnommé le roi des ombres. Ibrahim Rezigui est tout d’abord un ancien nageur et ancien champion de waterpolo au club ASPTTO, à ses débuts à Oran, avant de se passionner pour la plongée sous-marine. Il ouvre son cœur à Planète Sport.

Présentez-vous à nos lecteurs ?
Je suis originaire d’Oran où j’ai débuté la pratique sportive, à l’âge de 5 ans, par la natation, à l’ASPTT, club réputé à Oran. Ensuite, j’ai vite basculé vers le waterpolo, toujours au sein du même club, réputé pour avoir enfanté de grands champions ayant joué le haut niveau. Après avoir acquis de l’expérience en tant que poloïste, j’ai eu l’insigne honneur de décrocher le titre national à plusieurs reprises.

Comment êtes-vous arrivé à la plongée sous-marine ?
Ma passion grandissante pour les sports aquatiques m’a poussé vers la pratique de la plongée sous-marine, pour devenir par la suite un amoureux du monde sous-marin et de la pratique de la chasse sous-marine en apnée, appelée aujourd’hui pêche sportive. C’est grâce à un ancien spécialiste, en l’occurrence M’hadji, aujourd’hui malade, et auquel je souhaite un prompt rétablissement, qui nous a proposés un P1 si on gagne le Championnat d’Algérie de nage avec palmes. Et c’est sous la coupe d’un certain Kaddouri que j’ai effectué mes débuts dans la plongée au sein du club CSUO. Dans les années 2000, je rejoins les rangs de la Protection civile en tant que plongeur sauveteur, et ce après avoir fait plein de formations, jusqu’à ce que je passe formateur national.

En 2010, vous émigrez en France. Dans quel objectif ?
Comme tous les jeunes, l’envie de découvrir le monde m’a toujours passionné et m’a décidé d’émigrer de l’autre côté de la Méditerranée, pour m’installer en France, du côté de Marseille. Seule solution pour aller explorer les fonds souterrains et marins. Et depuis, outre le côté sportif, je suis tombé sous le charme de la photographie sous-marine. Je me suis perfectionné dans ce domaine, en étant formé dans de grandes écoles et avec de grands photographes qui m’avaient permis de percer. Maintenant, j’ai le plaisir et l’honneur de faire des photos sous-marines pour la Confédération mondiale des activités subaquatiques (CMAS), mais aussi pour des magazines et pour plusieurs grandes marques de la plongée technique en Europe. Que ce soit en spéléologie ou en eaux des nappes souterraines. Aujourd’hui, je réside à Reims.

Dernièrement, vous étiez présent au Championnat national subaquatique en apnée à Oran. C’est la FASSAS qui vous a sollicité ?
Je viens souvent en Algérie pour des visites familiales, dans le cadre de mes activités ou en vacances. Ma dernière visite a coïncidé avec le Championnat national de l’apnée en piscine, qui s’est déroulé à Oran. C’était d’ailleurs un honneur pour moi d’être présent sur invitation du CTN de la FASSAS, Fouzi Khaloufi. J’ai saisi l’occasion pour prendre de beaux clichés sous l’eau des apnéistes lors des épreuves. Des photos prises au sein du magnifique centre nautique du complexe olympique Hadefi-Miloud, pour les faire découvrir au niveau européen, pour démontrer que notre beau pays, l’Algérie, c’est aussi beau que chez eux.

On vous laisse le mot de la fin.
Merci à votre journal de mettre de la lumière sur cette discipline. J’ai eu l’honneur et le plaisir de couvrir ce Championnat national d’apnée en piscine à Oran, où de grandes performances ont été réalisées dans une parfaite organisation. Un grand bravo pour les organisateurs, dont Fouzi Kheloufi (FASSAS), Fouad Djidj (LOSSAS) et autres officiels Chakib El-Aglia et Kadi Marin. Je me considère comme l’ambassadeur de l’Algérie en Europe de la plongée sous-marine, un sport passionnant qui connaît aujourd’hui un grand essor et de nombreux adeptes en Algérie et au niveau mondial.

Propos recueillis par Sadek Belkheir

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