La chute de Jorge Martín due à une baisse de température du pneu

Jorge Martín a été victime d’un violent accident lors des essais de pré-saison à Sepang.
D’après Michelin, une baisse soudaine de 15°C de la température interne du pneu arrière serait en cause.
Un accident spectaculaire dès le début des essais
Champion en titre de MotoGP, Jorge Martín (Aprilia Racing) a été éjecté de sa moto au virage 2 lors d’un tour rapide, dès le premier jour des essais en Malaisie. Projeté violemment au sol, l’Espagnol a subi des fractures à la main droite et au pied gauche, nécessitant son transfert vers un hôpital local avant un rapatriement à Barcelone. Opéré par le Dr Xavier Mir, il entame désormais sa convalescence.
Aprilia pointe du doigt Michelin
Dans son analyse initiale, Aprilia a rapidement mis en cause le pneu arrière, allant jusqu’à interroger la gestion logistique de Michelin. « Les données montrent que la moto n’avait aucun problème et que Jorge n’a commis aucune erreur. J’ai demandé à Michelin l’historique du pneu arrière. Je n’aimerais pas apprendre qu’il a été stocké pendant 11 mois », a déclaré Massimo Rivola, PDG d’Aprilia Racing. Face à ces accusations, Piero Taramasso, responsable de Michelin en MotoGP, a retracé le parcours du pneu concerné, fabriqué en France en juin dernier et stocké en conteneur à température contrôlée. « Rien n’indique qu’il ait présenté un problème », a-t-il assuré jeudi.
Une température interne anormalement basse
Vendredi, après analyse des capteurs installés sur le pneu, Michelin a livré une explication plus précise. Un capteur interne, fourni par McLaren Applied, a révélé une température anormalement basse de la couche interne du pneu, malgré une température de surface conforme aux attentes. « Le capteur interne montre une température inférieure d’environ 15°C à la normale, qui est comprise entre 90 et 100°C, et plus basse que celle du pneu de Marco Bezzecchi », a détaillé Taramasso. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette chute brutale de température : des conditions météo plus fraîches que d’habitude, un retour au stand après une première chute et un éventuel dysfonctionnement des couvertures chauffantes. Si ces éléments apportent un début de réponse, Michelin poursuit son enquête pour comprendre précisément les circonstances de l’accident.
Djaffar KHODJA