« J’avais la possibilité d’entrer dans le cercle fermé du professionnalisme, mais faute d’une bonne prise en charge, mon souhait n’a pas été exaucé. Le manager Houari Amri m’avait pris en charge en prévision d’un Championnat d’Afrique pro, mais cela n’a pas marché. J’ai aussi effectué une virée à Marseille où j’ai participé à une dizaine de combats, chez le manager Molina, au temps de grands pugilistes. Mais, par la suite, alors âgé de 35 ans, je suis rentré au bercail avec plein de regrets et surtout de déceptions. J’ai disputé mon ultime combat à Hydra avant de mettre fin à ma carrière de boxeur, avec un goût d’inachevé. Les années qui ont suivi, c’était la traversée du désert. J’ai formulé une demande aux autorités locales dont la wilaya d’Oran pour l’acquisition d’une salle de boxe pour former des jeunes et, depuis plus de dix ans, rien à l’horizon. J’ai donc galéré avec le titre de technicien en sport sans poste. J’étais envahi d’amertume au regard de ma situation. Je n’ai jamais été honoré par les hautes instances nationales, jusqu’au mois d’août passé où la ville d’Akbou m’a honoré. Je n’oublierai jamais mes anciens éducateurs et entraîneurs algériens, qui m’ont mis sous les feux des projecteurs dont Ould Makhloufi, qui vient de nous quitter, Allah yarahmah. Je tiens à adresser mes sincères remerciements aux responsables du club d’Akbou, aux notables du village Taslent d’où je suis originaire, pour la mise sur pied de la fête qui m’a été réservée, ainsi qu’au P/APC d’Akbou. »
B. Sadek