Hadjar montre la voie
The last and not least, Isack Hadjar vient d’être officiellement annoncé sur la grille de départ de la F1 pour la saison 2025. On avait le line up de toutes les équipes, sauf celui de RB qui avait laissé le meilleur pour la fin. Il portera les couleurs de son pays la France, mais cela n’occulte en rien le fait qu’il soit également algérien d’origine et de nationalité. Cela n’a pas échappé à la presse anglophone, à commencer par le site officiel formula1.com qui en relève la « franco-algérianité ».
Isack est un peu comme Christophe Colomb, ce Portugais qui a découvert l’Amérique pour le compte des Espagnols. Probablement qu’il n’aurait pas pu en être autrement, c’est cette trajectoire de carrière qui lui a permis d’arriver, c’est ainsi que c’est écrit, c’est son « Mektoub ». Il n’en demeure pas moins que pour tous les fans de F1 en Algérie, qui depuis des décennies ne manquent aucune course, et pour ceux parmi les pilotes de ce côté-ci de la Méditerranée, qui ont un jour caressé le rêve d’arriver en F1, cette officialisation d’Isack Hadjar est à marquer d’une pierre blanche. Pour ceux parmi les pilotes algériens qui tentent leur chance sur les circuits du monde, c’est la preuve que le rêve est permis et que l’objectif est réalisable. La saison prochaine, pour la première fois depuis que la F1 existe, un jeune homme algérien sera au départ des Grands Prix, mais portant un autre drapeau que celui de l’Algérie.
Il ne manquera pas pour autant d’avoir la sympathie et le soutien des Algériens, comme le fut avant lui Zineddine Zidane en football ou tant d’autres Algériens dans d’autres sports. Ce n’est ni une tare ni une vertu. C’est juste la réalité d’un pays qui compte une diaspora nombreuse partout de par le monde, et dont une partie fait le bonheur des pays de naissance ou d’adoption. Il y’en a qui font le choix inverse pour le grand bonheur de l’Algérie, l’équipe nationale de foot en es, comme on en trouve dans d’autres sports, Kaylia Nemour étant le meilleur exemple. C’est une règle du jeu que nous devons accepter, et pour y gagner il faut savoir préserver ses talents, et dans le sport automobile, l’Algérie n’a pas dit son dernier mot. Les espoirs et les champions en herbe ne manquent pas, le mieux placé d’entre eux s’appelle Leo Sami Robinson, et celui-là, il ne faudra pas le rater.
Djaffar KHODJA