Karima Taleb : « Faux, à aucun moment on ne s’est immiscé dans son travail ! »
La présidente de la FAHB répond à l’ex-sélectionneur, Bouakkaz
Quelques jours après la sortie médiatique du désormais ex-entraîneur de la sélection algérienne féminine de handball, Yacine Bouakkaz, sur les ondes de la Radio nationale, la première responsable de la Fédération algérienne de handball, Karima Taleb, a rompu le silence, en apportant plus de détails sur ce qui s’est réellement passé en République démocratique du Congo, lors du Championnat d’Afrique des nations.
Par A. A.
Suite aux accusations de l’ex-sélectionneur, qui a déclaré que Mme Taleb avait remis ses choix en question, la présidente a répondu : « Je ne vous cache pas que j’ai été surprise par les déclarations de Bouakkaz, comme quoi je me suis immiscée dans son travail. Je tiens à démentir formellement ses propos, en le mettant au défi d’apporter des preuves sur ces accusations. Il a toujours pris les décisions qui lui semblaient justes, même si nous ne sommes pas satisfaits des résultats réalisés. Il a eu carte blanche pour choisir la liste des joueuses pour la CAN. On ne lui a absolument rien imposé, comme il le prétend. Je connais mes prérogatives en tant que présidente. On ne lui a imposé aucune joueuse. C’est du pur mensonge. »
« Il est responsable de la défaite face à l’Égypte »
Avant d’ajouter dans la foulée : « J’aurais pu être encore plus virulente à son égard, notamment après la rencontre face à l’Égypte. Nous étions à égalité à 10 minutes de la fin de la rencontre et, par moments, l’Égypte a commencé à prendre l’écart. Mais malgré cela, il n’a pas fait de changements. Il a gardé le même groupe, alors que les erreurs s’enchaînaient sur le terrain. Il est responsable de cette défaite, car on aurait pu réaliser un bon résultat et éviter ainsi cette 4e place lors de la phase de poules. À la fin du match face aux Égyptiennes, on s’est entretenu avec lui, en tant que responsable de la fédération, pour parler justement de ce qui s’est passé dans ce match et en tant que responsable, il est de mon droit d’exiger des explications suite à cette défaite, comme cela se fait partout dans le monde entre un président et un entraîneur. On lui a également demandé d’intégrer des joueuses du Championnat local, car elles ont énormément de qualités. La preuve, le rendement d’Imene Derradji, qui évolue à Boumerdès, lui a permis de terminer meilleure buteure de la sélection de l’équipe lors de cette CAN. »
« On lui a donné tous les moyens pour qu’il réussisse »
En dernier lieu, la présidente de la Fédération algérienne de handball, Karima Taleb, a fait savoir que Bouakkaz devra assumer ses responsabilités surtout après les accusations gratuites envers l’instance : « Je ne sais pas pour quelle raison Bouakkaz s’est exprimé de la sorte en s’acharnant sur la fédération, alors que nous lui avons donné l’occasion de diriger la sélection nationale. On l’a mis dans les meilleures conditions pour qu’il réussisse sa mission. Avec du recul, je considère que sa venue était une erreur. On n’aurait pas dû le faire venir à un mois de la CAN, car au départ, c’est Oulmane qui était entraîneur en chef, et on a ramené Bouakkaz pour renforcer le staff. À présent, chacun assume ses actes et ses paroles. De notre côté, je reste convaincue que nous n’avons à aucun moment enfreint la loi puisqu’il est de notre droit, en tant que fédération, d’exiger des résultats, surtout lorsqu’il s’agit des couleurs nationales. »
