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Martín champion avec moins de victoires ?

L’Espagnol ne peut plus rattraper Bagnaia en nombre de succès en GP, mais conserve une avance de 10 points au classement. Alors que la bataille directe entre Jorge Martín et Pecco Bagnaia reste plus ouverte que jamais après le week-end de Motegi, avec seulement 10 points d’écart entre l’Espagnol et le champion du monde en titre, le GP du Japon a déjà rendu un verdict définitif. Avec huit victoires en 16 GP et seulement quatre courses restantes, l’Italien de Ducati est assuré de terminer la saison 2024 avec le plus grand nombre de victoires en championnat. Même si Martín remportait les quatre derniers Grands Prix, il n’atteindrait que sept victoires. Ce chiffre statistique n’est pas anodin : dans les 75 ans d’histoire de la catégorie 500/MotoGP, dans 90,6% des cas, le titre est revenu au pilote ayant remporté le plus de courses. Il y a eu des cas où plusieurs pilotes étaient à égalité en termes de victoires, mais seulement à sept reprises, un pilote est devenu champion avec moins de succès qu’un rival direct. Si Martín remportait ce titre, il entrerait donc d’une certaine manière dans l’histoire.

Précédents et explications

Le précédent le plus récent, et peut-être le plus particulier, est celui de Joan Mir, qui, lors de la folle saison 2020, est devenu champion du monde avec une seule victoire en 14 GP, face aux trois succès chacun de Franco Morbidelli (deuxième du classement cette année-là) et de Fabio Quartararo. Avant lui, des pilotes comme Marc Márquez en 2013, Jorge Lorenzo en 2012, Nicky Hayden en 2006, Wayne Rainey en 1992, Eddie Lawson en 1984 et Umberto Masetti en 1950 ont connu des situations similaires.

En parcourant ces noms et ces dates, il est facile de remarquer que la tendance à remporter le titre avec moins de victoires s’est significativement accrue au cours des 20 dernières années. Cela s’explique notamment par l’augmentation du nombre de courses au calendrier et par un système de points qui ne récompense la victoire qu’avec cinq points de plus que la deuxième place. Dans ce contexte, les « zéros » (abandons ou courses sans points) coûtent extrêmement cher. De plus, cette saison, il ne faut pas sous-estimer l’impact des courses sprint, introduites en 2023 : Bagnaia en a gagné une de plus que Martín, mais a perdu 28 points lors des samedis à cause de problèmes, d’accidents et de chutes. Ces erreurs, pour l’instant, semblent être décisives.

Amayas LAAZIB

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