Fouad Djebrouni : « J’ai un projet porteur pour l’USMA »
Elu depuis moins de trois semaines à la tête du Club sportif amateur de l’USMA, succédant à Saïd Allik, l’une des icônes du sport national, Fouad Djebrouni aura la lourde tâche de gérer cette structure. Après avoir occupé par le passé la fonction de président de la section judo, un nouveau challenge se présente pour lui. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il affiche clairement ses ambitions d’apporter son savoir-faire et de servir son club de toujours.
Par K. M.
Vous venez de succéder à Said Allik au poste de président du CSA/USMA, qu’est ce qui a motivé votre décision de vous présenter à l’assemblée générale élective ?
Avant tout, je tiens à remercier les membres de l’AG qui m’ont accordé leur confiance, mais je n’avais jamais pensé à déposer ma candidature si ce n’était le président Allik qui m’a sollicité pour que je me présente aux élections. Après trois décennies de loyaux services, il tenait à céder sa place, et pour ma part, je ne pouvais pas tourner le dos à l’USMA.
Il s’agit donc d’un devoir envers ce grand club?
Oui, c’est le devoir et l’appel du cœur, car l’USMA nous a beaucoup donné. Je n’avais donc pas le droit de rester insensible lorsqu’un grand monsieur comme Allik me sollicite pour me présenter aux élections. Maintenant, je vais me concentrer sur ma nouvelle mission et tenter de mettre en œuvre mon plan d’action afin d’apporter ma pierre à l’édifice et de donner le maximum de ce qu’on attend de moi.
Quel est donc le plan d’action que vous avez élaboré ?
Lorsque j’ai accepté de déposer ma candidature pour prendre la tête du CSA/USMA, j’avais une vision globale sur le travail que je pouvais accomplir dans le cas où j’allais être élu. Une fois que l’AG m’a accordé sa confiance, j’ai établi un plan d’action à travers lequel je vise à donner une nouvelle dimension au club. En matière de gestion, il y a une nouvelle organisation à mettre en place afin d’assurer que les choses se passent de la manière dont on le souhaite, car chaque projet nécessite des gens capables de relever le défi. Je vise aussi à diversifier le financement du club et, à cette occasion, je tiens à présenter mes remerciements à tous les sponsors qui ont accompagné le club jusqu’à présent, à leur tête, la Sonelgaz.
En parlant de ce volet quelle est la situation financière du CSA/USMA, car la majorité des clubs sont confrontés à des dettes ?
Je n’ai pas à me plaindre sur ce plan, notre club n’a de dettes envers qui que ce soit. Avant son départ Said Allik a veillé à ce que toutes les dettes soient réglées, bien qu’elles soient minimes, il a même laissé de l’argent dans les caisses du club. Sur ce plan j’ai hérité d’une situation saine, ce qui me permettra de travailler dans un climat serein.
Qu’en est-il de la disponibilité des infrastructures nécessaires pour vos sections, sachant que la location des créneaux d’entraînement est coûteuse pour tous les clubs ?
C’est une question pertinente que vous venez d’évoquer. La location des salles est coûteuse et représente une bonne partie du budget du club, il faut donc trouver des solutions sur ce plan. Je souhaite que les pouvoirs publics viennent en aide à tous les clubs pour alléger le coût de la location des créneaux d’entraînement. En plus de la location des créneaux, nous devons aussi assurer l’hébergement des athlètes qui n’habitent pas la capitale. Là aussi, nous devons trouver des solutions pour éviter ce genre de dépenses à travers l’investissement dans l’acquisition d’appartements. Dans les jours à venir, je vais me réunir avec les responsables de Serport pour un éventuel partenariat qui ne pourra que profiter à l’USMA.
Quelles sont vos ambitions sur un plan purement sportif ?
Avant tout, il faut penser à assurer la relève par le rajeunissement de l’effectif de nos trois sections : le basketball, le judo et la natation. Je compte aussi faire profiter nos techniciens de stages de recyclage pour qu’ils soient au diapason de ce qui se fait au haut niveau, afin d’obtenir des résultats, que ce soit sur le plan national ou international, puisque nous avons des athlètes qui font partie des sélections nationales. Je souhaite également lancer l’école de football, un projet auquel a pensé Saïd Allik et que je souhaite mettre en œuvre. D’autre part, nous devons renforcer nos effectifs par de bons éléments afin d’atteindre nos objectifs, à l’image de l’équipe masculine de basketball qui a remporté le championnat 2023-2024 et la coupe d’Algérie 2024.
Pour que les athlètes puissent élever leur niveau, il est essentiel qu’ils participent à des tournois internationaux afin d’acquérir l’expérience nécessaire pour prendre part aux compétitions internationales ?
Vous venez d’évoquer un point très important. La participation aux tournois internationaux est indispensable pour hisser notre niveau, et cela est valable pour l’ensemble des disciplines et tous les clubs, pas seulement pour l’USMA. Seulement, cela nécessite beaucoup d’argent, alors que les moyens financiers font défaut. Bien que la fédération autorise l’athlète à s’y rendre pour participer à un tournoi de haut niveau, c’est le club qui doit prendre en charge les dépenses de son voyage à l’étranger, ainsi que son hébergement, ce qui revient cher. C’est donc la raison pour laquelle nous souhaitons être aidés par les pouvoirs publics.
Êtes-vous optimiste quant à l’atteinte de vos objectifs ?
Je le suis, car je connais bien la maison. Je compte sur l’aide de tout le monde et je lance un appel à tous les Usmistes pour s’unir autour de leur club. J’ai un projet porteur pour l’USMA que je tiens à mettre en œuvre afin de lui assurer un avenir radieux.