Plus de 4 500 athlètes, hommes et femmes, dont la délégation algérienne composée de 26 athlètes, seront au rendez-vous à Paris pour prendre part aux 17es Jeux paralympiques (JP), dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu hier en grandes pompes. Ces jeux se poursuivront jusqu’au 8 septembre 2024. Selon les estimations du Comité international paralympique, les plus de 4 500 participants constituent un record par rapport aux éditions précédentes.
Les athlètes aux besoins spécifiques concourront dans 23 disciplines retenues, à savoir : para-athlétisme, para-canoë, handi-basket, boccia, cyclisme sur piste, cyclisme sur route, para-powerlifting, escrime en fauteuil, football pour malvoyants, goal-ball, para-judo, para-natation, rugby en fauteuil, para-sport équestre, para-tennis de table, tennis en fauteuil, tir à l’arc, para-triathlon, volley-ball assis, para-badminton, para-rowing, para-taekwondo et tir sportif. L’Algérie sera représentée en para-athlétisme, para-judo, para-powerlifting et para-canoë. La participation algérienne marquera sa 9e présence consécutive à ces Jeux, avec la même ambition et détermination de hisser bien haut les couleurs nationales. Les athlètes sont animés par la volonté d’au moins égaler, voire de surpasser, les performances de la dernière édition à Tokyo, où l’Algérie a remporté un total de 12 médailles (4 en or, 4 en argent et 4 en bronze). Outre l’Algérie, l’Afrique sera également bien représentée à cette 17e édition des JP, avec un total de 305 athlètes représentant 39 pays.
Chef de délégation, Sid Ahmed El Asri veille au grain sur les représentants algériens
Depuis son arrivée à Paris, le président de la Fédération algérienne d’handisport et chef de la délégation algérienne, Sid Ahmed El Asri, veille au grain pour assurer que les athlètes et les différents staffs sont dans les meilleures conditions possibles et pour gérer toutes les situations éventuelles qui pourraient nuire à la sérénité des athlètes. Selon les responsables, la délégation n’a rencontré aucune entrave, hormis le chamboulement du programme de départ vers Paris. Initialement prévu en un seul départ avec un vol unique, il y a eu plusieurs départs à la dernière minute. Fort heureusement, le chef de délégation, Sid Ahmed El Asri, a pris les devants en étant sur place pour accueillir le premier contingent, gérer la situation pour les accréditations et l’installation de l’ensemble des membres de la délégation dans les bâtiments réservés, en collaboration avec le comité d’organisation local. Les athlètes et leurs différents staffs sont hébergés dans de très bonnes conditions et disposent d’un programme d’entraînement quotidien, avec des créneaux prédéfinis au niveau des enceintes sportives, où ils ont déjà pris leurs repères et se concentrent pleinement sur la compétition. Certains se demandent si la délégation algérienne aux besoins spécifiques subit une quelconque pression ou campagne de déstabilisation, comme cela a été le cas pour les valides aux JO. Les responsables sont clairs à ce sujet : l’accueil a été chaleureux et aucun signe de déstabilisation n’a été constaté jusqu’à présent. Cependant, la délégation a fait l’objet d’une visite surprise tôt le matin de l’agence antidopage, à laquelle les athlètes algériens se sont soumis normalement aux tests.
Les chances de nos athlètes à ces JP de Paris-2024
Les prévisions des responsables algériens, avancées lors de la conférence de presse tenue à Alger avant le départ pour Paris, restent inchangées. On se concentre principalement sur le para-athlétisme, qui demeure la discipline phare parmi les autres. Il convient de noter qu’aux derniers championnats du monde à Kobe, nos athlètes ont réalisé d’excellents résultats. Ainsi, pour cette 17e édition, notre objectif est d’égaler au moins la performance réalisée à Tokyo 2021, où nous avons récolté 12 médailles (4 en or, 4 en argent et 4 en bronze). Si nos athlètes sont au top de leur forme le jour de la compétition, de belles surprises sont à prévoir. Par ailleurs, la décision prise lors de la réunion technique au village paralympique de Paris, qui a désigné Safia Djellal et Mohamed Berrahal comme porte-drapeaux, a été prise à l’unanimité : « Un choix mérité, vu qu’ils font partie de nos meilleurs athlètes. Ils détiennent un riche palmarès et un parcours éloquent aux Jeux paralympiques », affirme Sid Ahmed El Asri.
Certains estiment que nos représentants, notamment en para-athlétisme, peuvent engranger des médailles, comme lors de leur participation au dernier championnat du monde, en mai dernier au Japon. Le demi-fondeur algérien Krai Abdelkrim, rappelons-le, est vice-champion du monde à Dubaï 2019 et à Kobe 2024, et second aux Jeux paralympiques de Tokyo 2021. Il veut absolument monter sur la plus haute marche du podium lors de cette 17e édition à Paris. Le natif de Bordj Bou-Arréridj fait partie des meilleurs mondiaux au 1500 m (T38) et détient le record d’Afrique de la spécialité avec un chrono de 4:03.07. Il est venu à Paris avec l’objectif de décrocher une médaille. Krai s’est bien préparé pour ce rendez-vous et semble déterminé à atteindre ses objectifs. D’autres participants algériens sont potentiellement capables d’engranger des médailles, à l’image de Safia Djellal (poids), Bahlaz Lahouari (massue), Samir Nouioua (1500 m hommes), Mohamed Berrahal (disque), Nassima Saifi (poids), Hocine Bettir (para-powerlifting), Kamel Kardjena (poids) et bien d’autres. Nous reviendrons sur la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques.
Par : B. Sadek