Uralkali passe à l’offensive
Un ultimatum de deux mois est donné à l’écurie américaine Haas
Le géant russe a pris des mesures auprès des autorités néerlandaises pour tenter d’empêcher le départ
de l’équipe de Zandvoort en cas de non-paiement de la somme due.
Environ 13,5 millions de dollars et une voiture spécimen de 2021. C’est, en gros, le montant que le tribunal suisse a ordonné à Haas de verser à son ancien sponsor Uralkali, suite à une décision arbitrale rendue en juin. L’équipe américaine avait mis fin à son partenariat avec Uralkali au début de l’année 2022 après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Cependant, l’argent – et la voiture – n’ont pas encore été remis, et il semble maintenant que le géant pétrochimique ait perdu patience.
Jeudi soir, des huissiers néerlandais sont arrivés dans le paddock pour cataloguer l’inventaire de l’équipe. En effet, les Russes ont déposé une nouvelle plainte auprès d’un tribunal néerlandais avec l’intention d’empêcher Haas de quitter les Pays-Bas après le Grand Prix de Zandvoort, dimanche soir, si la transaction n’a pas encore été finalisée. Dans un communiqué, Haas a justifié son retard en invoquant les sanctions imposées par l’UE, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse contre la Russie. Uralkali a rapidement répondu officiellement : « Haas a eu plus de deux mois pour appliquer la décision, et comme cela a été précédemment rapporté, Uralkali a contacté les représentants de Haas avec des options sur la manière de procéder au paiement et sur l’endroit où envoyer la voiture de course, sans jamais recevoir de réponse concrète. Il n’y a jamais eu, et il n’y a toujours pas, de problèmes de sanctions qui empêchent Haas de remplir ses obligations. Pourtant, ils sont restés défaillants. »
L’entreprise basée à Berezniki semble donc très déterminée, et il n’est pas certain que l’équipe Haas puisse quitter les Pays-Bas tranquillement pour rejoindre l’Italie, où se tiendra le Grand Prix de Monza le week-end prochain. « Nous sommes heureux de savoir qu’après la visite des autorités néerlandaises, jeudi soir, Haas prête enfin attention à la décision arbitrale », peut-on encore lire dans le communiqué. « Uralkali ne souhaite rien d’autre que de recevoir ce qui lui a été accordé au cours d’un processus judiciaire équitable et espère que Haas agira rapidement pour rectifier la situation afin que toutes les parties puissent aller de l’avant. »
Djaffar KHODJA
